Mathys Belaubre (ASM Clermont) a vécu une grande première à Perpignan : "Je n'avais pas vraiment de stress"

Le jeune trois-quarts centre (19 ans) Mathys Belaubre, né au rugby au club de Riom et formé à l’ASM dès les U15, se souviendra longtemps de ses débuts professionnels, sur la pelouse de Perpignan, où Clermont s'imposé (35-28).

Il y a parfois dans la vie des sportifs des clins d’œil du destin que l’on n’oublie pas. Plus jeune d’un an que Léon Darricarrère, la révélation de l’ASM de l’année, Mathys Belaubre a joué son premier match en Espoirs la saison dernière à ses côtés. Samedi, c’est également avec lui que le « Marie-Louise » clermontois a connu son baptême du feu dans le Top 14, à Aimé-Giral (victoire de l'ASM, 35-28).

« Je n’ai joué que deux matchs en Espoirs avec Léon, se souvient Mathys Belaubre, dont le premier au centre avec lui à Oyonnax. Samedi, quand je suis entré en jeu à Perpignan, il savait ce que j’allais vivre, il m’a rassuré et bien aidé ». Quand un joueur né en 2004 (qui aura 20 ans le 4 juin) parraine un autre qui a eu 19 ans le 15 mars…

Éduqué au rugby au RC Riom dès l’âge de 6 ans, puis formé ensuite à l’ASM à 14 ans, Mathys Belaubre a d’abord été un joueur du pack, en troisième et deuxième lignes. Il faut dire que le gabarit du garçon (1,88 m pour 109 kg) impressionne pour un centre, même chez les pros.

Longtemps donc, il gardera en mémoire cette semaine de préparation du déplacement à Perpignan. « Je reconnais que lors de la réunion d’annonce de l’équipe, entendre mon nom a été un drôle de moment. Je ne m’y attendais pas, ça m’a fait bizarre. Par contre, samedi, je n’avais pas vraiment de stress. Juste un petit coup au moment d’entrer sur le terrain, c’est normal ».

Entré en jeu à la 57e minute, le dernier-né de la formation de l’ASM n’a pas attendu pour s’illustrer. Premier ballon, première avancée et première passe pour le copain Léon (Darricarrère) qui casse un plaquage et inscrit l’essai de l’espoir de l’ASM.

« J’ai ressenti une énorme émotion, de la joie », avoue le jeune Mathys. « Juste avant, en entrant sur la pelouse, je me suis dit, tu as voulu être là, eh bien assume et profites-en. Je ne m’étais pas mis de pression avant ce match, car on avait pas mal évoqué le contexte, l’environnement de ce club de l’USAP. Là aussi, je n’oublierai pas cette ambiance pour mon tout premier match », sourit le trois-quarts centre.

A Aimé-Giral, samedi, Mathys Belaubre a transformé en réalité ce dont il rêvait depuis tout petit. Depuis l’âge qui permet de regarder son équipe favorite à la télé avec les yeux qui brillent. « J’ai toujours regardé les matchs de l’ASM et je me disais qu’un jour, j’aimerais être à cette place, sur le terrain ».

Joueur physique, le jeune Belaubre a aussi la tête bien faite. Il sait que le plus dur commence pour lui. « Je ne pensais pas forcément jouer mon premier match en pro dès ma première année de contrat Espoir (ndlr : il est sous contrat jusqu’en 2026). Je suis très content mais le boulot ne fait que débuter. J’y ai goûté et il me faut montrer maintenant que ce n’était pas un coup de chance ».

Christophe Buron