"On cherche à rassembler toute la gauche" : la "dynamique" de la liste portée par Glucksmann passe par le Puy-de-Dôme
Elle avait décroché à peine 6 % des voix aux européennes de 2019. Cinq ans plus tard, autour du même candidat Raphaël Glucksmann, la liste Parti socialiste-Place publique surfe sur une tout autre dynamique. Les derniers sondages lui prêtent 14 % d’intentions de vote, lui assurant pour l’heure le leadership à gauche -loin d’être anodin pour l’avenir de la Nupes- et lui permettant même de talonner la liste Renaissance.
Alors forcément, dans les rangs socialistes, l’enthousiasme est au plus haut. « C’est une campagne joyeuse, qui séduit car elle est positive », a insisté le premier secrétaire du PS Olivier Faure, présent ce mardi à Clermont-Ferrand aux côtés de cinq candidats de la liste « Réveiller l’Europe », Chloé Ridel, Sybille Douvillez, et les Auvergnats Vanessa Cros, Claire Cabanel et Lucas Peyre (Raphaël Glucksmann était à Clermont en février).
Une visite au 25 Gisèle-HalimiUn déplacement marqué par la visite du « 25 Gisèle-Halimi », un lieu de ressources, de répit et de défense des droits des femmes. « Nous voulons des centres comme cela partout en Europe, ça fait partie de l’Europe féministe que l’on veut créer », a soutenu Chloé Ridel.
De gauche à droite, Olivier Bianchi, Olivier Faure, Sybille Douvillez, Chloé Ridel, Lucas Peyre, Vanessa Cros et Claire Cabanel.
Féminisme, industrie, écologie, agriculture… Autant d’éléments de programme déclinés en soirée, lors d’un meeting tenu devant 150 militants à Cournon. « On incarne une forme d’espoir autour d’une gauche à la fois proeuropéenne et en même temps radicale quand il s’agit de s’attaquer à l’injustice sociale et à la crise climatique, appuie Chloé Ridel. Le logiciel socialiste est renouvelé, avec une nouvelle génération représentée dans cette liste. Si nous connaissons une dynamique, c’est parce que nous parlons d’Europe. Nous ne faisons pas de ce scrutin un premier tour de l’élection présidentielle. »
"Le réveil d'une gauche européenne"La référence aux propos de Jean-Luc Mélenchon (LFI) sera l’une des rares piques adressées aux autres listes de gauche. Preuve qu’il ne s’agit plus de regarder derrière, mais de viser plus haut, et Renaissance.
« Certains voudraient un débat entre les gauches mais ce n’est pas notre sujet, martèle Olivier Faure. On cherche à rassembler toute la gauche et on le dit aux électeurs : vous avez l’occasion que le débat ne se résume pas à un duel entre droite et extrême-droite, ce que vous avez depuis deux présidentielles. »
« C’est le réveil d’une gauche européenne et humaniste », se réjouit le premier secrétaire du Puy-de-Dôme, Lucas Peyre.
Arthur Cesbron