L’artiste Denis Poughon revisite le mythe de Babel
La Chapelle des Cordeliers, place Sugny, accueille jusqu’au 29 juin l’exposition Babel, symbole biblique dont l’artiste Denis Poughon s’inspire pour nous offrir un voyage qui mêle harmonieusement lignes historiques et expression artistique.
Un pied dans le réel, l’autre dans l’imaginaire. Denis Poughon puise dans l’architecture des villes du département une matière propre à fabriquer des constructions oniriques, prétextes à un cheminement qui embrasse autant le grand mythe que les petites histoires.
Au centre de son travail, on trouve l’humain. « Babel, ce sont d’abord des équilibres, des déséquilibres, des empilements nourrissant un dialogue entre passé et présent, entre tradition et modernité, tout en s’interrogeant sur l’identité culturelle. »
L’humour n’est pas absent de son travail. Le mythe s’arrange volontiers des anecdotes, comme celles contées par ces petits personnages que l’artiste glisse malicieusement dans le détail de ses dessins. En écho aux univers minéraux, des animaux aux formes étranges, parfois terrifiantes, se métamorphosent pour offrir des visions envoûtantes et poétiques.
Denis Poughon n’oublie pas que la Chapelle des Cordeliers fut, deux siècles durant, le siège des archives départementales. Il leur rend hommage à travers des œuvres monumentales, symbolisant là encore l’accumulation et les éléments architecturaux propres à l’art néogothique.
Et pour que cette exposition ne soit pas le fait d’une seule personne, mais s’inscrive dans une démarche participative et collaborative, le public est invité à coller sur une grande fresque conçue à cet effet des stickers, petits dessins réalisés par une trentaine d’élèves des lycées Jeanne-d’Arc de Clermont-Ferrand et Sainte-Marie de Riom.