La Fasto A2 de retour dans son berceau
Il y a près d’un siècle, la Fasto A2 voyait le jour au 46, rue Jean-Jaurès dans les Ateliers mécaniques de Saint-Éloy-les-Mines, aujourd’hui disparus. L’aboutissement d’un partenariat industriel entre Jacques Saint, associé à la direction de l’entreprise Saint Frères (à l’origine de l’actuel groupe de luxe LVMH) et Paul Odoire, qui œuvrait dans le domaine de la machine-outil et des instruments de précision.
Quinze exemplairesUne vénérable pièce de musée – produite en quantité très limitée avec seulement 15 exemplaires – qu’ont retrouvé dans un garage de La Tour-de-Salvagny les passionnés du Groupement associatif des collectionneurs du patrimoine technique (GACPT) basée à Givors (Rhône), et qui ont lancé sa restauration. Ces derniers jours, la Fasto a donc entamé un grand voyage vers sa renaissance, marqué d’abord par son passage à Brignais, en région lyonnaise, dans le cadre du centenaire du grand prix automobile de Lyon 1924, le week-end dernier. Lundi, la Fasto A2 est revenue chez elle, lors d’une halte marquée à « La Lanterne », le siège de la communauté de communes du Pays de Saint-Éloy avant de poursuivre sa route pour rejoindre l’Atelier Collec Auto de Joris Ribette, à Belvès (Dordogne) pour la restauration de la partie tôlerie. Un chantier de rénovation qui associera également un tapissier d’ameublement, Alex Main, implanté dans la zone artisanale des Combes, sur la commune du Vernet (Allier) tandis qu’interviendront aussi des stagiaires du lycée professionnel Desaix de Saint-Éloy-les-Mines.
Une venue orchestrée et accompagnée par Jean-Marc Just-Malmont et Jean Raynaud de la Fondation du patrimoine, Michel Cordonatto président du GACPT et Lionel Duperray auteur, photographe et éditeur de l’ouvrage sur la Fasto A2 dont les bénéfices de la vente vont servir à cofinancer sa restauration. Ils étaient entourés de Laurent Dumas, président du Pays de Sant-Éloy et Sylvain Durin, conseiller régional ainsi que par de nombreux élus. Une somme de 60.000 € a d’ores et déjà été récoltée sur les 124.000 € nécessaires, émanant pour 30.000 € du Fonds de soutien aux métiers d’art des ministères de la Culture et du ministère des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation ; 20.000 € de fonds propres, dont la collecte, et 10.000 € de la Fondation Motul. L’objectif affiché est d’achever la restauration de la voiture en 2027 pour son centenaire et la ramener à Saint-Éloy-les-Mines où elle a vu le jour. Lionel Duperray, le régional de l’étape amoureux de ses Combrailles, accompagné de son fils Léo venu proposer au public présent ses ouvrages, n’a pas oublié d’associer l’Éloysien Denis Kapala à ses recherches.
Sur le web. Pour suivre l’avancement de la restauration, la page Instagram de l’Atelier Collec Auto : ateliercollecauto.
Livre. L’ouvrage Automobiles Fasto : un patrimoine technique auvergnat sauvé de l’oubli est édité à 500 exemplaires par les éditions Vals d’Allier (180 pages, 35 €). Il est disponible auprès de l’éditeur : 31 rue des Docteurs-Dumas, 63300 Thiers.