Jonathann Daval relaxé des accusations de dénonciation calomnieuse de sa belle-famille
Ce vendredi 24 mai, le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Jonathann Daval qui comparaissait pour "dénonciation calomnieuse" après avoir accusé, pendant l'instruction, son ex-beau-frère du meurtre de son épouse, Alexia Fouillot.
Jonathann Daval, qui purge actuellement une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia, a été relaxé vendredi 24 mai par le tribunal correctionnel de Besançon des accusations de dénonciation calomnieuse portées par sa belle famille.
"Les dénonciations n'ont pas eu l'aspect de spontanéité exigé par la loi", a notamment estimé le juge Guillaume Law de Lauriston. L'ancien informaticien de 40 ans a écouté la lecture du jugement en visio-conférence depuis la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin) où il est incarcéré.
Il était poursuivi pour dénonciation calomnieuse par Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia, leur fille Stéphanie et son mari Grégory Gay, qui ont par conséquent été déboutés de leurs demandes. Jonathann Daval encourait cinq ans de prison, une peine qui aurait de toute façon été confondue avec sa condamnation pour meurtre. Sa belle-famille demandait 60.000 euros de dommages et intérêts, dont 30.000 euros pour Grégory Gay, 10.000 euros pour la sœur d'Alexia et 10.000 euros pour chacun des parents.
Saga judiciaireJonathann Daval a été condamné en 2020 pour le meurtre de son épouse Alexia. Le rendez-vous avec la justice de ce vendredi pour la décision dans l'affaire de dénonciation calomnieuse l'opposant à sa belle-famille s'annonce comme l'épilogue de cette saga judiciaire.
Au cours de l'enquête, il avait dans un premier temps admis être l'auteur du meurtre de sa femme, avant de se rétracter et d'accuser son beau-frère Grégory Gay d'avoir étranglé Alexia, en tentant de la maîtriser lors d'une crise d'hystérie. La famille aurait alors passé "un pacte secret pour étouffer l'affaire", affirmait-il.
"Beaucoup de personnes me disaient : 'C'est pas possible, t'as pas pu le faire tout seul’. À un moment, on veut leur faire plaisir, on dit oui, j'ai pas pu faire ça tout seul, sans penser aux conséquences derrière...
"Et en prison, qu'est-ce qu'on cherche à faire ? À s'en sortir", avait expliqué à l'audience Jonathann Daval. Six mois plus tard, il avait finalement reconnu avoir menti et avoué à nouveau le meurtre de son épouse.
"Je tiens à m'excuser pour tout le mal que je leur ai fait", avait-il déclaré le 10 avril dernier, lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Besançon pour "dénonciation calomnieuse".
Avec AFP