Nouvelle-Calédonie : l'Élysée lève l'état d'urgence et envoie 480 gendarmes en renfort
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Quelques jours après la visite éclair du président de la République, l'Élysée a annoncé la levée des mesures d'urgence ce lundi 27 mai (heure de Paris) tout en déployant davantage de forces de l'ordre.
L'état d'urgence sera levé mardi matin en Nouvelle-Calédonie, a annoncé l'Élysée, un calme relatif s'installant lundi 27 mai à Nouméa et son agglomération après deux semaines d'émeutes et de tensions.
La levée des mesures d'exception, en vigueur depuis le 16 mai dans l'archipel français du Pacifique Sud, est programmée mardi 28 mai à 5 heures à Nouméa (20 heures lundi, heure de Paris). Cette levée doit "permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principal mouvement indépendantiste, ndlr) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d'appeler à leur levée", a expliqué la présidence dans un communiqué.
Parallèlement, l'Élysée a indiqué l'envoi "dans les prochaines heures" de "sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles". Au total, quelque 3.500 effectifs de forces de sécurité seront déployés sur l'archipel, où deux gendarmes sont morts durant les émeutes.
Une nuit relativement calmeLes violences qui secouent l'archipel ont fait sept morts au total. Leur détonateur a été l'examen puis l'adoption à Paris d'une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c'est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins dix ans. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de "minoriser" encore plus le peuple autochtone kanak.
La nuit de dimanche à lundi dans Nouméa et son agglomération a été relativement calme, malgré des traces d'échauffourées visibles dans le quartier pauvre de la Vallée-du-Tir, a constaté une journaliste de l'AFP. Dans Nouméa, le trafic reprenait lundi avec de longs embouteillages, signe d'un certain retour à la normale. Ailleurs, de nombreux barrages ont été déblayés, d'autres sont toujours en place, mais sont désertés. Certains enfin sont toujours occupés et la situation reste difficile dans quelques quartiers, même si leur nombre diminue progressivement.
La route qui mène à l'aéroport international de Nouméa - La Tontouta, très dégradée par endroits, reste notamment jonchée de carcasses de véhicules : conséquence, l'aéroport restera fermé aux vols commerciaux jusqu'au 2 juin, au moins. Cela portera à près de trois semaines la fermeture de l'aéroport, décidée au début des émeutes.
Avec AFP