Au stade Antonin-Chastel, un job dating a fait transpirer les participants
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Un job dating hors-norme s’est déroulé jeudi dernier au stade Antonin-Chastel de Thiers. Les recruteurs et les demandeurs d’emploi se sont réunis autour de divers ateliers sportifs.
Trouver un emploi peut parfois s’avérer sportif. Ce jeudi 13 juin, le service public France Travail de Thiers a pris cette image très au sérieux en organisant un job dating en lien avec le dispositif « Du stade vers l’emploi ». Il consiste à organiser des rencontres entre les recruteurs, les demandeurs d’emploi et les conseillers France Travail. Seulement, les échanges ne sont pas aussi formels que lors de job dating classiques. Le matin, les participants se réunissent autour de plusieurs ateliers sportifs en restant anonymes, jusqu’au déjeuner, où les identités sont révélées. Les entretiens peuvent alors commencer.
Pour l’occasion, treize entreprises et soixante demandeurs d’emploi ont répondu présents pour participer aux différents ateliers sportifs à Thiers. Ils ont été encadrés par le club Pays de Thiers Rugby. Les traditionnelles chemises blanches sont restées dans les armoires, remplacées par des tee-shirts floqués pour l’occasion.
Au profit de chacunSur le terrain du stade Antonin-Chastel, les participants commencent à s’échauffer. Il n’est que 9 heures du matin, mais les candidats comptent bien montrer de quoi ils sont capables à leurs potentiels employeurs. Les dix équipes sont composées au minimum, d’un recruteur, d’un agent du réseau France Travail et de cinq demandeurs d’emploi.
Après une rapide mise en forme, les sportifs s’essayent aux différents ateliers : mêlée, tire à la corde, toucher deux secondes… Sous un temps radieux, tout le monde se prête au jeu.
"Comme personne ne sait qui est qui, les gens sont beaucoup plus à l’aise. On casse complètement les codes du job dating. Il n’y a pas de compétition entre les joueurs."
"L’objectif, c’est vraiment d’apprendre à se connaître et de partager un moment agréable tous ensemble, sans prêter attention aux âges", décrète-t-il. Les profils des demandeurs d’emploi varient entre 18 à 60 ans. Pour Isabelle Dumas, directrice la Mission locale de Thiers, c’est "très révélateur de ce qu’on peut trouver en entreprise. Il y a des seniors comme des jeunes."
Des écarts d’âge qui n’ont pas empêché les participants de prendre du bon temps. À 13 heures, les identités sont enfin révélées. Les treize employeurs expliquent tour à tour leurs attentes et les raisons pour lesquelles ils recrutent. Les entreprises proposent des postes variés dans la logistique, l’animation, etc. Assis dans les gradins, certains candidats prennent des notes afin d’évaluer les offres d’emploi qui leur correspondent le plus.
Choisir le bon métierÀ la fin des présentations, Nans Sepulveda précise aux demandeurs d’emploi qu’ils ont la possibilité de réaliser une immersion professionnelle d’une à deux semaines au sein des entreprises. Un moyen pour ces derniers de tester avant de s’engager dans un métier qui risque potentiellement de ne pas leur convenir. La directrice du pôle petite enfance à la communauté de communes Thiers Dore et Montagne admet,
Plusieurs fois, des personnes ont quitté notre établissement, sans vraiment nous donner d’explications
"Derrière nos métiers, il y a de réels objectifs pédagogiques, on a besoin d’échanger avec les candidats et de comprendre leurs ambitions pour éviter ce genre de situation", conclut-elle. Pour ce faire, les demandeurs ont été précautionneusement préparés aux entretiens.
Avec l’aide de France Travail, ils ont pu réaliser un CV ainsi que des petites cartes de visite à laisser, si besoin, aux recruteurs. Après un quart d’heure, certains participants ont déjà liquidé leurs documents et semblent même avoir obtenu quelques contacts.
Les employeurs et les recruteurs échangent, suite aux révélations. Pour Julien Lalitte, directeur chez France Travail à Thiers, cette expérience est plutôt concluante. « Je suis très satisfait. Le format décalé du job dating a beaucoup plu. J’espère sincèrement que l’on pourra réorganiser une journée comme celle-ci. » Cet évènement a été favorable autant pour les entreprises que pour les demandeurs d’emploi. Finalement, toutes les équipes ont été gagnantes sur le terrain.
Margaux Lamy