24 Heures du Mans : pourquoi Valentino Rossi fait autant parler de lui
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Les 24 Heures du Mans - Valentino Rossi, ou la rencontre de deux légendes. Le nonuple champion du monde de moto ne passe pas inaperçu, déchaînant les foules à chacune de ses apparitions. Mais pour sa première sur la course mythique, l’Italien est surtout venu se faire un nom sur quatre roues.
Il y a d’abord eu ces scènes assez folles de fans se bousculant pour obtenir un autographe, mardi. De quoi craindre pour sa sécurité, mais aussi celle des quelque 220.000 spectateurs réunis vendredi pour la traditionnelle parade dans le centre-ville du Mans. De loin le plus acclamé, tout s’est finalement bien passé. Il y a aussi eu ces spéculations quant à ses éventuels allers-retours en avion entre la Sarthe et l’Italie et puis ses performances en piste…
Un premier relais très solideBref, pour sa première participation aux 24 Heures du Mans, tous les regards sont braqués sur Valentino Rossi, bien plus que sur nul autre des 186 engagés, partis ce samedi à l’assaut de cette 92e édition mancelle sous le drapeau de Zinédine Zidane. Et ce même s’il ne concourt « qu’ » en LMGT3, loin du rythme infernal des bolides engagés en Hypercar, la catégorie reine.
Pour Asier et Iker, deux supporters venus du Pays basque espagnol uniquement pour l’Italien, « une place sur le podium de sa catégorie est tout à fait possible ». Ce qu’espère également Fred, fan de la première heure qui a fait la bascule du guidon au volant par amour du “Docteur”. « Il découvre le monde automobile, il lui faudra peut-être encore un peu de temps pour faire de bons résultats, mais ça viendra, j’en suis certain. »
À bord de la BMW M4 n°46 (évidemment) de l’équipe belge WRT, la légende en deux roues n’a pas mis longtemps à trouver le rythme sur quatre. À 19 h 46 et 11 secondes, lumière tombante, il s’est enfin installé au volant en tant que troisième relayeur, en deuxième position de la course LMGT3, après 53 tours.
« On sent qu’il a un don naturel, qu’il ressent les choses »Deux boucles plus loin, il prenait déjà la tête du cortège grâce à un solide chrono en 4’00”460 (soit le deuxième meilleur temps au tour de la n°46, derrière les 3’59”663 de Maxime Martin). Après 2 h 02’34 de pilotage, il cédait la monoplace en position on ne peut plus favorable. Les espoirs de victoire plus que jamais dans les phares.
De quoi confirmer les déclarations de son patron d’écurie, Vincent Vosse, à son sujet : « Il y a peu de pilotes de 45 ans qui roulent aujourd’hui et son niveau de pilotage est exceptionnel, alors qu’il a commencé seulement en 2022 ». Le Belge Maxime Martin (l’Omanais Ahmad Al Harthy complète le trio) ne peut que confirmer : « On sent qu’il a un don naturel pour le pilotage, qu’il ressent les choses ».
L’air de la Sarthe lui réussit d’ailleurs plutôt bien, lui qui a remporté à trois reprises le Grand Prix de France moto sur le circuit Bugatti (2002, 2005, 2008) et qui reste sur un succès prometteur, l’an dernier, lors d’une course d’une heure en Road to Le Mans (catégorie GT3), organisée sur la totalité des 13,626 km du circuit des 24 Heures. De quoi donner des idées… Réponse ce dimanche, à 16 heures, si son team arrive au bout.
Avant de passer à la vitesse supérieure et de viser un jour un baquet dans la catégorie reine ? Certainement. Selon un proche du pilote, Valentino Rossi se dit un peu frustré de voir débouler dans son rétroviseur, puis le dépasser, les Hypercars sans même pouvoir lutter. On ne se refait pas…
Au Mans, Vincent Balmisse