La vielle à roue, un instrument entre histoire et modernité

Escurolles. La vielle à roue entre histoire et modernité. Polka, mazurka, bourrée et autres danses en rond ou en ligne ont, samedi, salle des fêtes, mis à rude épreuve la vielle à roue et sa cohorte de violoneux ou d’accordéoneux.

La faute à une journée trad imaginée dans le sillage de l’association Arpe par les ensembles de musique Sioule Limagne, Vichy-Co et Belfort. Et dédiée à la vielle à roue. Un instrument de musique, bien sûr, mais pas que.

Pour s’en rendre compte, le public a pu alterner entre stages de danses avec Thierry Bouffard ou Claire Bard et s’imprégner de son histoire. Une histoire modeste teintée d’érudition à la lumière des propos des spécialistes du genre : Jean-Claude et Claude-Emmanuel Boudet, luthiers à Jenzat, Frédéric Paris, Patrick Bouffard et Maxou Heintzein, musiciens.

Vielles ronde ou à caisse plate, signées Nigout, Pimpard ou Pajot, issues de la lutherie de Jenzat, ont révélé leur singularité, mais aussi leur excellence. Tout comme l’expertise de la famille Boudet capable aujourd’hui de leur apporter une touche de modernité par un travail électro-accoustique, un chevalet réglable et un système de tendeur pour régler les roues.

Autant d’éléments qui n’ont pas empêché certains vielleux, talentueux, de traverser les âges comme l’ont révélé Frédéric Paris et Maxou Heintzein. La Révolution a en tout cas popularisé la musique et, dans les campagnes, elle s’est épanouie au gré de musiciens populaires qui ont parfois fait émerger des formations encore présentes.

C’est ce que relevait Monique Rozier, présidente de l’association Arpe, en prémices du bal trad animé par les ensembles de musique Sioule Limagne, Vichy-Co et Belfort.

« Voilà soixante ans, des séances récréatives imaginées par le curé de la paroisse ont donné corps au groupe” Lo Gars d’Cheu Nou” qui a donné naissance à” la Bourrée gannatoise”, fondatrice, elle, du festival Les Cultures du monde ».