Les représentants de parti présentent leur programme devant des patrons inquiets
Courtiser et rassurer. Ce sont les deux mots d'ordre pour les représentants de partis lorsqu'ils vont présenter leur programme devant les organisations patronales ce jeudi 20 juin. Chaque parti ou coalition aura 15 minutes pour détailler son programme avant de répondre pendant 30 minutes aux questions des organisations patronales et de dirigeants d'entreprise présents, a détaillé le Mouvement des entreprises de France (Medef) à l'AFP.
Ces auditions auront lieu dans un contexte où les finances publiques françaises sont dans le rouge et ont été épinglées mercredi par la Commission européenne qui a ouvert la voie à des procédures pour déficits publics excessifs. Des procédures qui, outre la France, "sont justifiées" pour l'Italie, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et Malte, a annoncé la Commission. La Roumanie était déjà sous le coup de cette procédure disciplinaire depuis 2019. La France fait partie des déficits les plus élevés de l'UE (5,5 % du PIB.
Des mesures jugées "dangereuses" pour la FranceAvant même cet oral qui doit se tenir salle Gaveau à Paris entre 8 h 45 et 12 h 45, la première organisation patronale française a qualifié mercredi de "dangereuses" pour l'économie française des mesures proposées par le Rassemblement national (RN, extrême droite) et le Nouveau Front populaire (coalition de gauche) en vue des législatives des 30 juin et 7 juillet.
"Si ces programmes se concrétisaient en 2024 ou après", ils provoqueraient "des hausses d'impôts, (...) le départ des investisseurs étrangers et des faillites massives d'entreprises, donc des destructions d'emplois", a prévenu l'organisation patronale qui compte 200.000 entreprises adhérentes employant 10 millions de personnes.
Le gouvernement devrait lui aussi être mis face à son bilan économique et à sa tenue des finances publiques. Concomitamment aux auditions salle Gaveau, Gabriel Attal doit tenir à 9 heures une conférence de presse pour défendre le programme du parti présidentiel et les "conséquences concrètes" des projets menés par ses adversaires aux élections.
Avec AFP