Chignat, Bois Rigaud, Les Gites du Berger : des lieux d'exception pour se marier en Auvergne

Ils sont de plus en plus nombreux à succomber au désir fou de s’unir en plein cœur des volcans d’Auvergne. Si beaucoup sont Auvergnats, de nombreux mariés accourent des quatre coins de France et du monde. De quoi inspirer les propriétaires de lieux propices à la magie.

Depuis l’annonce de sa restauration, le Château de Chignat alimente toutes les conversations. Au point de devenir la prochaine « the place to be » des amateurs de mariages ou d’événements d’exception.

Et il faut bien avouer que ses propriétaires ont mis les petits plats dans les grands. Avec une décoration et des ambiances à couper le souffle. Un bar lounge esprit Riviera, rehaussé d’une porte afghane héritée de Noureev, a été imaginé. Il côtoie une immense terrasse boisée au cœur de laquelle se love une piscine de 17 mètres de long chauffée à 28 degrés.

Un espace glamping (la contraction de glamour et camping), équipé de tentes lodges, ajoute un esprit champêtre et décontracté aux deux immenses salles de réception, tout aussi insolites. L’une baptisée « Dame Jeanne » en référence à sa généreuse collection de bonbonnes de verre, jouxte la « Salle aux arrosoirs » et ses 104 pièces. Ou la très intimiste « Salle canadienne » dont les murs ont été décorés de panneau de wagon des postes canadiennes du 19e siècle. Partout, le détail attise la curiosité.

« Nous voulons faire vivre une expérience unique. Notre ADN, c’est bien sûr la convivialité avec d’immenses tables pour célébrer l’amour et l’amitié, mais aussi des choix décoiffants de décoration », s’amusent Karine, responsable commerciale du lieu.

Huit bars à la personnalité affirmée seront installés sur le domaine. Impossible donc de se déshydrater. Aux côtés des lustres en cristal, les guirlandes façon guinguette créent un contraste. À Chignat, le raffiné sera savamment décalé. Les clins d’œil surprendront à chaque recoin du château. La sensuelle Romy Schneider côtoie un Captain America lessivé, sous un plafond végétal inattendu.

« Ici, on ne se prend pas au sérieux. On casse les codes classiques du château. L’esprit folie douce rode… et l’effet waouh est garanti », plaisante Faustine, la propriétaire.

À quelques kilomètres de là, du côté d’Usson, un autre château attire les mariages d’exception. Son nom : Bois Rigaud. Capable d’accueillir 120 personnes assises, contre 300 pour Chignat, Bois Rigaud séduit les futurs mariés par son savant mélange de pierre et de modernité avec un esprit de famille si cher à ses acquéreurs. 

Pour François, régisseur du site, la magie des lieux opère à coup sûr. « Les futurs époux arrivent en général le vendredi avec leur famille et leurs amis. Et, à chaque fois, ils s’approprient les lieux. C’est un peu la grande maison de famille dont tout le monde rêve », analyse le chef d’orchestre des mariages.

De nombreux bâtiments complètent la bâtisse principale. Un bar container installé dans la cour gravillonnée au pied du château évoque une petite place du village sur laquelle il fait bon de s’attarder. Le jardin et ses tentes reparties autour d’un if centenaire ou encore cette immense table de banquet offrant une vue sur les monts du Cantal et du Cézallier sont autant de décors propices à la fête et à l’union. Ancienne fenière, au sol pavé de tomettes, la salle de réception flatte également le regard. « Ici, rien n’est écrit d’avance. Les mariés personnalisent leur mariage. Bois Rigaud leur appartient ». Capable d’héberger 40 personnes, ce petit coin de paradis est équipé d‘un volley, de pétanque, d’un sauna, d’une piscine de 17 mètres et d’une salle de sport.

Dans la même veine, les gîtes du Berger, situés au lieu-dit « La Bussière » à Saint-Georges-de Mons, sont plébiscités par les amoureux d’instants uniques. Anciens agriculteurs, Christine et Bernard ont redonné une seconde vie à la ferme familiale capable d’accueillir 75 hôtes.

Dans un esprit bohème chic façonné de bois, de lin, de matières brutes, les hébergements et espaces de réception transpirent l’authenticité : « Nous avons aménagé les lieux en conservant leur âme ».

Les noms des espaces rendent hommage aux aïeuls. Les maisons de Jeanne, de Joséphine et de Berthe, ou encore la tiny de Félicie, font écho à la maman, aux tantes et au grand-père de Bernard.

Et c’est installé sur des ballots de paille que les invités assistent généralement à l’union des mariés dans l’ancienne bergerie fleurie avec soin. Au cœur de ce havre de paix hors du temps, les poneys, les ânes et les chèvres veillent sur les cérémonies. En attendant que les verres s’entrechoquent ou qu’une partie de pétanque ne s’improvise… 

Carole Eon