La baignade interdite cet été au plan d'eau de Cournon-d'Auvergne faute de maîtres-nageurs sauveteurs (MNS)

C'est une bien mauvaise nouvelle pour les habitués du plan d'eau de Cournon-'Auvergne. Ils ne pourront pas s'y baigner cet été et pour une fois ce n'est pas la présence de cyanobactéries qui en est la cause, mais l'absence de maîtres-nageurs-sauveteurs (MNS). La décision a été prise ce lundi 24 juin après des semaines de tergiversations et d'espoirs déçus.

Comme chaque année, la commune en recrutait trois maîtres-nageurs sauveteurs (MNS), mais aucun candidat ne s'est présenté. 

Il faut dire que la noyade qui a endeuillé le plan d’eau, l’été dernier, a sûrement refroidi les bonnes volontés, que depuis plusieurs années et partout en France, on n'a tout simplement pas assez de MNS pour répondre à la demande,   et que les Jeux Olympiques ont compliqué la tâche des collectivités, cette année.

Les CRS qui assurent traditionnellement les surveillances de baignade sur les côtes sont mobilisés à Paris. L’appel de l’océan ou de la Méditerranée a été plus fort que celui des piscines et plans d’eau

L’élu s’était donné jusqu’au 15 juin pour trancher entre « baignade non surveillée » aux risques et périls des usagers et « baignade interdite ».

C’est finalement la dernière option qui a été retenue.  « parce qu’en fait, il n’y avait pas d’autre choix et qu’au-delà de notre responsabilité juridique, il y va de notre responsabilité morale ». La plage du plan d’eau est aménagée,  « ce qui aurait incité les gens à s’y rendre ».  

Il aurait fallu la détruire tout comme le poste des MNS. Il n’en était pas question. Nous avons beaucoup investi dans cet équipement et pour la qualité des eaux de baignade contre les cyanobactéries notamment. Nous espérons que les choses rentreront dans l’ordre, l’été prochain. Cette fermeture est exceptionnelle. Un arrêté va être pris et nous organiserons des contrôles 

Un crève-cœur pour l’élu bien conscient de l'importance que le plan d'eau occupe dans les vacances des Puydômois et des touristes alors qu'il est « gratuit, à la différence des piscines, et accessible en transports en commun ».

Pourtant l'élu avait  tout fait pour ne pas en arriver là. Le 28 mai, le conseil municipal avait relevé la rémunération des MNS de près de 200 euros, « dans l’espoir d’attirer des saisonniers ». « Nous assurions aussi l’hébergement », précise l’élu. Mais rien n’y a fait. Aucun candidat ne s’est présenté.

Géraldine Messina