Les VVF Villages quadruplent leurs effectifs pour le rush estival
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Si certains hibernent plus ou moins longtemps, les 89 villages du réseau VVF sont tous prêts pour accueillir les estivants. L’entreprise, basée à Clermont-Ferrand, réalise 70 % de son chiffre d’affaires annuel durant l’été et prend toutes ses précautions pour bien négocier le rendez-vous. Avec près de 3.800 salariés contre un millier en temps normal.
Si le secteur du tourisme anticipe un recul de l’activité en 2025, dans un contexte d’après Jeux Olympiques, 2024 s’annonce comme un très grand cru et VVF Villages, l’un de ses acteurs majeurs dont le siège se trouve à Clermont-Ferrand, met comme de coutume les petits plats dans les grands pour accueillir les vacanciers de l’été.
Le réseau compte 89 villages en exploitation, dont une trentaine en propriétés, les autres étant exploités pour le compte des collectivités et autres entités qui les détiennent, et même 120 sites si l’on ajoute ceux de partenaires dont l’entreprise assure la commercialisation. Pour cet exercice 2024, le directeur général adjoint Serge Bruot table sur le chiffre d’affaires de 90 M€, alors qu’il s’établissait à 86 M€ en 2023 (pour 1,8 M€ de résultat net). Sa recette, des prix toujours attractifs avec une raison d’être, les vacances pour tous, comme ligne directrice.
Conviction gagnante« Nous plafonnons nos augmentations de prix à 2 % même quand l’inflation est supérieure. C’est notre ADN. » Une conviction gagnante, donc, que concrétise pour l’essentiel durant la saison des beaux jours. « Nous réalisons 70 % du chiffre d’affaires en été », confirme Serge Bruot. « Nos villages restent ouverts en moyenne entre six et six mois et demi dans l’année. Seulement six sont ouverts toute l’année et autant ne sont exploités que durant trois mois, de mi-juin à mi-septembre. »Serge Bruot, directeur général adjoint de VVF Villages. Photo Rémi Dugne
Plateau d’appel à ClermontUne particularité qui se traduit dans le pic estival des effectifs, lesquels grimpent à 3.800 salariés alors que l’entreprise, en vitesse normale, affiche 1.000 équivalents temps plein. Le village girondin de Lège-Cap-Ferret, par exemple, qui possède 230 logements, ne compte que sept permanents mais 60 personnes y officient en haute saison. À Super-Besse, où n’œuvrent que deux permanents (le directeur et un agent de maintenance), l’effectif monte à 23 en février et à 27 en août, preuve que cette destination d’hiver ne s’endort pas en été, bien au contraire. À noter que sur certains sites, même le directeur n’est pas permanent.
Cette hausse saison a aussi ses répercussions au siège clermontois, où se situe le plateau d’appels doté de 24 salariés, mais ici l’activité est davantage lissée. « 30 % de nos réservations sont faites sur Internet, détaille Serge Bruot, mais la grande majorité se fait toujours par téléphone. On compte davantage de réservations de dernière minute désormais, mais à début juin, 65 % de nos stocks de juillet-août sont vendus. Plus on approche de l’été, plus nous proposons des remises pour cette période, bien sûr, mais nous commençons aussi à vendre des séjours d’hiver ou d’automne. »
Les équipes de cuisine se font raresPréparer les villages à la réouverture (nettoyage et autres travaux de remise en marche) nécessite environ un mois. Puis vient la campagne de recrutements des saisonniers. Là aussi, l’équipe de VVF Villages a sa recette : « Une bonne moitié de nos saisonniers sont les mêmes d’une année sur l’autre. Et nous les logeons tous », rappelle le directeur général adjoint, qui concède une tension sur les chefs de cuisine et personnel de restauration. « Cette année, quelques villages fonctionneront sans prestation de restauration, faute de personnel. »
Si l’été pèse son pensant d’or, l’entreprise VVF Villages cultive d’autres sources d’activité et de revenu. C’est le cas avec le Domaine de la Grande Garenne, à Neuvy-sur-Barangeon, dans le Cher, racheté il y a un an et demi. Ce complexe de 86 chambres affiche désormais complet quasiment uniquement avec les séminaires, y compris en haute saison.Le village de Belle-Ile-en-Mer, dans le Morbihan. Photo VVF
Dispositif "Repos des aidants"Autre particularité de l’endroit, d’une superficie totale de 110 hectares en grande partie forestiers, une parcelle de 28 hectares, dite de forêt école est réservée aux entraînements des pompiers locaux et à des sorties pédagogiques sur le thème de la lutte contre les incendies, en partenariat avec le Département du Cher et l’Office national des forêts. L’idée, à terme, est de pouvoir recevoir d’autres soldats du feu de l’Hexagone pour ce genre d’exercices.
Enfin, depuis trois ans, VVF Villages a mis en place le dispositif « Repos des aidants », qui propose l’accueil de familles dont un membre est handicapé, avec prise en charge de celui-ci par l’équipe du village afin de permettre aux aidants de profiter des installations et de leurs vacances. Près de 250 familles ont déjà été ainsi accueillies dans une dizaine de villages. Pour elles aussi, les beaux jours peuvent être une richesse.
Patrice Campo