Pourquoi un chantier de désimperméabilisation est-il mené dans ce cimetière de l'Allier ?

Les actions de désimperméabilisation se poursuivent dans le cimetière de la rue des Bartins, à Vichy. Cette semaine, plus de 700 m2 de goudrons et dalles bétons sont retirés. De l’herbe va être semée plus tard, avec comme objectif d'absorber l’eau de pluie

Au cimetière de Vichy, rue des Bartins, les fleurs les plus nombreuses n’ornent pas les sépultures. On les trouve au sol actuellement, ce sont celles du petit trèfle jaune et du trèfle blanc. Ces plantes mellifères attirent les abeilles qui y trouvent le nectar pour faire leur miel.

Du nectar 100 % naturel puisque depuis le 1er juillet 2022, les collectivités ne peuvent plus recourir à l’utilisation de produits phytosanitaires au niveau des cimetières notamment.Pierre Alain Detalle, chargé d’études et de gestion des espaces verts, et Gérald, marbrier, dans une des allées du cimetière déjà en herbe.

Et d’ailleurs, c’est cette contrainte qui a amené les gestionnaires du cimetière à semer de l’herbe entre les tombes, car il est plus facile de tondre que de désherber manuellement. « Nous avons mené des essais de végétalisation depuis 2018 », explique Pierre Alain Detalle, chargé d’études et de gestion des espaces verts. C’est le choix de semer qui a été retenu pour avoir de l’herbe « contrôlable ». Mais si des espèces naturelles comme le petit trèfle jaune s’incruste au milieu, il est le bienvenu pour son effet décoratif et sa résistance.

Pour aller plus loin, le service des espaces verts s’est lancé dans la désimperméabilisation d’allées du cimetière ou bien des bords de certaines allées. C’est le cas dans celle située au nord de l’ancien cimetière.

Quel est ce gros chantier qui vient de commencer rue des Bartins à Vichy ?

Durant toute cette semaine, une entreprise de travaux publics retire un mètre de goudron et ciment devant une rangée de sépultures. Des emplacements sont aussi prévus pour y mettre des arbres. 200 arbres ont déjà été plantés.

« Depuis 2019, 1.600 m² de sols ont été désimperméabilisés. Cette année, c’est 730 m² supplémentaires, explique Pierre Alain Detalle. Cela permet de capter l’eau qui ne va donc plus dans le réseau d’eaux pluviales, mais retourne à la terre et dans les nappes. On estime la quantité à 1.400 m3 par an. »

Denis Lorut