Cet éleveur puydomois s'est fait dérober 400 volailles : "Au prochain vol, je serai obligé de mettre la clé sous la porte"
Le propriétaire de la Ferme du Perlou, à Peschadoires (Puy-de-Dôme), est victime de vols à répétition. Depuis plusieurs mois, Yannick Capelle voit des centaines de ses volailles disparaître.
Le procédé est le même à chaque fois. Dans la nuit, les malfaiteurs garent leur véhicule sur un chemin du lieu-dit "Coussat", passent par le champ en contrebas du poulailler et s’attaquent aux volailles "prêtes à tuer". "On a affaire à des professionnels. Ils savent choisir les animaux et connaissent les techniques pour les attraper. La dernière fois, ils m’ont encore pris 100 canards de Barbarie", se désole Yannick Capelle, le propriétaire de la Ferme du Perlou à Peschadoires.
Le professionnel pris à la gorgeLa dernière fois, c’était samedi 15 juin aux alentours de 22 h 30. L’éleveur de volailles a été victime de vol sur son exploitation à une cinquième reprise. Une situation devenue insoutenable pour le professionnel qui a déjà perdu 15.000 euros de chiffre d’affaires.Au total, les malfaiteurs ont dérobé plus de 400 volailles. La première fois des poules pondeuses installées route de Billom, à Peschadoires, puis des poulets, des canards et des oies au lieu-dit "Coussat", à Néronde-sur-Dore.
"Psychologiquement, ça devient compliqué à gérer, car ma production est mise en péril, je suis au bord de la faillite. Au prochain vol, je serai obligé de mettre la clé sous la porte"
Yannick Capelle, originaire de Toulouse et ancien cadre chez Vinci, est installé à Peschadoires depuis quatre ans. Petit exploitant, il élève ses volailles en plein air par lots d’environ 150 sur une durée de 120 jours pour favoriser le bien-être animal, puis il les revend en circuit court sur les marchés de Lezoux, Clermont-Ferrand et Aubière. Le producteur a aussi investi dans un poulailler mobile dernier cri, énergétiquement autonome, pour les poules pondeuses, et comptait faire pareil pour ses autres espèces de volaille. "Ces bâtiments ont un coût que je ne suis plus certain de pouvoir assumer", regrette-t-il.
Un système de caméras de surveillance à 5.000 eurosPour tenter de décourager les brigands, le professionnel s’est doté d’un système de caméras de surveillances pour lequel il a déboursé 5.000 euros. Sur sa page Facebook, il a publié les vidéos des derniers vols où l’on voit apparaître les malfaiteurs à visage découvert. « Les images ont toutes été transmises aux brigades de gendarmerie de Thiers et de Lezoux en charge de l’enquête et cinq plaintes ont été déposées », termine Yannick Capelle qui s’inquiète aussi pour sa sécurité et celle de sa famille.
Angèle Broquère