Vincent Descœur (divers droite) en position favorable dans la première circonscription du Cantal

Avec 37,66 % des voix, le député sortant Vincent Descœur, qui brigue un quatrième mandat, est arrivé en tête de ce premier tour des législatives, ce dimanche 30 juin, dans la première circonscription (arrondissement d’Aurillac).Se présentant à ces législatives sous l’étiquette de la droite républicaine, après avoir claqué la porte des Républicains suite au rapprochement décidé par Éric Ciotti avec le Rassemblement national, il devance, de 3.254 voix, la candidate du Rassemblement national, Dorothée Gallais (30,29 %) qu’il affrontera au second tour, dimanche prochain.

Cette dernière profite à plein de la vague Bardella et confirme les résultats des européennes du 9 juin, où l’extrême droite était largement arrivée en tête avec 32,41 % (10.884 voix) dans la première circonscription. Trois semaines et une dissolution plus tard, 13.361 électeurs (sur les 45.367 votants) lui ont accordé leur suffrage. Ce sont 9.666 voix de plus qu’en 2022, où déjà candidate aux législatives, Dorothée Gallais, arrivée en quatrième position, n’avait alors obtenu que 11,21 %. Mais au contraire de son adversaire du second tour, elle ne dispose pas d’un grand réservoir de voix.

Déjà parce que l’autre candidat d’extrême droite en lice, Jean-Jacques Bruxelle (Reconquête) n’a récolté que 0,93 %, hier. Ensuite parce que la participation lors de ce premier tour, 70,79 % (il faut remonter à 1993 pour retrouver un tel chiffre) lui a bénéficié tout autant qu’à Vincent Descœur, qui améliore son score de plus de 3.000 voix par rapport à 2022.

Le sortant, lui, devrait bénéficier, au moins sur le papier, du retrait de Valérie Rueda. La socialiste, sous la bannière du Nouveau Front populaire, troisième (22,43 %), était en position de se maintenir. Mais rapidement, dès les résultats connus, l’adjointe au maire d’Aurillac, qui n’arrive qu’en 2e position dans sa ville, s’est désistée sans donner de consigne de vote, hormis celle qu’il ne faut « aucune voix pour le RN ». « Un geste républicain » salué par Vincent Descœur, qui se retrouve en bonne position pour retrouver, au soir du 7 juillet, le siège qu’il occupe à l’Assemblée nationale depuis 2017, après un premier passage entre 2007 et 2012.Sans surprise, la majorité présidentielle a, elle, été balayée lors de ce scrutin. Denis Sabot, son représentant issu des rangs d’Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, n’a obtenu que 7,66 % des voix. Bien loin des 22,25 % de Michel Teyssedou en 2022 et encore plus loin des 36,65 % de François Danemans en 2017. Emmanuel Tremet