Pourquoi le club de tennis de Tulle envisage de délocaliser ses installations ?

Hôte d’installations vieillissantes à l’Auzelou et désireux de se développer notamment à travers la pratique du padel, le Tulle Corrèze Tennis (TCT) envisage une délocalisation à travers le projet de création d’un nouveau complexe tennistique sur le territoire de l’Agglo de Tulle.

Et si le Tulle Corrèze Tennis (TCT) déménageait de ses installations actuelles de l’Auzelou ? C’est en tout cas le souhait du club qui a comme projet la création ex nihilo de courts de tennis et de padel.

Tout nouveau président du TCT, William Schroetter évoque les raisons qui ont poussé le comité directeur du club à envisager ce projet de délocalisation : « Les installations de notre club, qui datent de 1981, deviennent aujourd’hui très vieillissantes, et doivent être remises aux normes actuelles, comme l’ont déjà fait les clubs importants de la Corrèze tels Brive, Objat ou Malemort ».

« Nos installations sont dans un état catastrophique. La bulle est prête à casser. Il y a des fuites partout, les vestiaires ressemblent à ceux des pays de l’Est dans les années 1980 et notre club-house est dans un préfabriqué. En 7 ans, on nous a fait un point d’eau et réparé un poteau », appuie Albert Trigo, ancien président du TCT.

Et ce n’est sûrement pas sur un coup de tête que les dirigeants tullistes ont lancé leur projet d’un nouveau complexe tennistique. « La réhabilitation de la bulle et la création de terrains de padel sur le site reviendraient aussi cher, sinon plus », explique William Schroetter.

Au-delà de l’aspect purement matériel, ce projet contribuera également à accompagner le club dans son développement. « Nous avons actuellement près de 200 licenciés et nous comptons approcher à terme les 350 », assure William Schroetter.

Entre les petits clubs aux alentours de Tulle qui ferment par manque de moyens et d’autres qui n’ont plus de professeurs pour assurer les cours, ce projet de réunir l’ensemble des sports de raquette sous le même toit permettrait de monter une école de tennis à l’échelle du territoire de l’Agglo de Tulle et de répondre à une très forte demande pour la pratique du padel.

Des installations qui datent du début des années 1980. « Il n’existe pas de terrains de padel à proximité. Les plus près sont à Malemort et Brive et sont saturés », constate Albert Trigo. Justement, la découverte d’un projet privé de salle de padel à l’Auzelou a laissé le comité directeur du TCT quelque peu interloqué.

« Le padel dépend de la Fédération française de tennis. Un projet public comme le nôtre permettrait au plus grand nombre de pratiquer cette activité sportive en plein essor, une logique du sport pour tous, inscrite dans une véritable politique sociale notamment à destination des jeunes. Ce qui n’est a priori pas le cas dans une structure privée, construite sur des enjeux financiers différents, où le tarif horaire réserve cette pratique à une clientèle élitiste et quasiment strictement adulte », explique .

Si le TCT gardera un œil attentif à l’évolution de ce dossier privé, il reste focus sur son propre projet. Un projet qui comprend trois courts de tennis et deux courts de padel intérieurs, avec un mur béton pour les entraînements, deux courts de tennis en extérieur, des vestiaires, un club-house et un parking. Le tout pour un investissement chiffré à 1,6 million d’€ TTC. Le club prenant en charge sur ses fonds propres l’aménagement du club-house.

Depuis le mois d’octobre dernier, le projet a été présenté à plusieurs reprises « au maire de Tulle et à ses adjoints, au président de Tulle Agglo. Ils nous ont donné un accord de principe à condition d’obtenir 70 % de subventions », précise le président du TCT.

Il reste encore aux dirigeants du TCT à rencontrer et à avoir l’accord du maire de la commune sur laquelle le club envisage d’implanter ses nouvelles installations.

À savoir. Suite à l’assemblée générale du TCT, William Schroetter succède à Éric Villeneuve à la présidence du club. Enseignant au TCT depuis 3 ans, Christophe Delouche quitte Tulle pour passer un diplôme d’État supérieur. Il est remplacé par Adrien Fressinge. Le club compte également trois éducateurs : Julien Gauchou, Killian Ischer et Christophe Chabret placés sous l’autorité d’Alain Diederichs nommé directeur sportif.

Frédéric Rabiller