La pollution sonore dans le viseur de la Ville de Montluçon : découvrez les axes routiers les plus touchés

Depuis 2012, la Ville de Montluçon (Allier), dans le cadre d'un plan de prévention du bruit, met en place des mesures destinées à protéger la population des nuisances sonores excessives. Dans la cité des bords du Cher, une vingtaine d'axes routiers sont particulièrement concernés.

Lancé à Montluçon en 2012, le plan de prévention du bruit dans l’environnement entre dans sa phase 4. Elle concerne la période 2024-2029 et doit permettre la mise en place ou la poursuite d’actions dont l’objectif principal est d’abaisser l’exposition sonore des habitants de la ville. Il s’agit, entre autres, de lutter contre le bruit engendré au quotidien par la circulation automobile.

À Montluçon, une vingtaine d’axes routiers concernés par le plan ont été recensés. Des voies de circulation dont le trafic journalier dépasse les 8.200 véhicules.

Liste des axes routiers concernés au premier chef par la pollution sonore : avenue des Guineberts, avenue du canal de Berry, avenue Jean-Nègre, avenue Jules-Guesde, avenue Pierre-Villon, boulevard de Courtais, place de la Tannerie, place de la Verrerie, place des Iles, quai de la Libération, quai Favières, quai Rouget-de-Lisle, rue Albert-Einstein, rue Camille-Desmoulins, rue de Beaulieu, rue de la Verrerie, rue des Faucheroux, rue du faubourg Saint-Pierre, rue Marcel-Paul, rue Pierre et Marie-Curie et la rue Paul-Constans. 

Grâce à des récepteurs installés sur les façades des bâtiments, des mesures sont effectuées. Elles permettent d’estimer l’impact sonore des voitures et autres poids lourds en tenant compte de trois types de pathologies qui peuvent toucher la population : la forte gêne, les fortes perturbations du sommeil et les cardiopathies ischémiques.

À Montluçon, c’est l’avenue Jean-Nègre qui est la plus affectée. Selon les données recueillies, plus de 300 habitants sont touchés par l’une des pathologies. Le boulevard de Courtais (125 habitants concernés) occupe la deuxième place de ce triste podium. Suivi de près par la rue Paul-Constans (108 habitants).

Au total, ce sont plus de 1.000 personnes qui souffrent au plus haut point de la pollution sonore dans la cité des bords du Cher, selon les dernières conclusions du plan de prévention du bruit dans l’environnement des infrastructures de Montluçon qui a été soumis à la consultation du public dans les locaux de la cité administrative entre le 7 mars et le 7 mai.

Pour en atténuer l’impact, la Ville affirme mener depuis plus de dix ans des actions concrètes. Comme la concentration du trafic routier et notamment celui des poids lourds en dehors de l’hypercentre, l’aménagement des berges du Cher ou encore la mise en place de dispositifs visant la réduction de la vitesse des véhicules (zones limitées à 30 km/heure, ralentisseurs, chicanes).

Dans le cadre du Plan climat énergie territorial, la Ville tient aussi à souligner la création de la Maison de l’habitat et de l’énergie dont l’objectif est de mettre en œuvre des actions visant à améliorer l’isolation thermique mais aussi phonique des lieux d’habitation.

Dans sa lutte contre la pollution sonore, la municipalité met également en avant les incitations à l’achat de vélos électriques (200 euros remboursés par Montluçon communauté), le développement de la liaison cyclable nord-sud entre le centre-ville et le centre aqualudique de La Loue, l’aménagement d’aires de covoiturage et des opérations de sensibilisation des conducteurs à l’écoconduite.

Une politique que la Ville affirme vouloir poursuivre dans les cinq prochaines années. Cela passe entre autres par la rénovation des voiries et des quartiers comme cela a été fait récemment à La Verrerie et comme cela devrait se faire en 2026 aux abords du pont du Châtelet. D’ici 2029, la municipalité envisage aussi de nouveaux comptages de la circulation en centre-ville afin d’adapter au mieux les futurs projets urbains aux problématiques engendrées par la pollution sonore.

Martial Delecluse