Sans permis, il avait tenté d'échapper à un contrôle routier sur la rocade d’Aiguilhe

Un jeune homme de 23 ans a été jugé lundi, dans le cadre d’une comparution à délai différé, pour un refus d’obtempérer commis dans la nuit du 15 au 16 juin sur la rocade d’Aiguilhe.

Cette nuit-là, peu avant 2 heures, une patrouille de police secours avait installé un contrôle routier sur la rocade d’Aiguilhe. Les fonctionnaires en tenue ont vu une Renault Clio arriver vers eux à vive allure. Ils ont alors fait signe au conducteur de s’arrêter, mais ont finalement dû s’écarter au dernier moment pour ne pas se faire renverser.L’équipage de police s’est aussitôt mis en chasse pour retrouver la trace de la Clio grise. Le véhicule ne se trouvait pas très loin du lieu de l’infraction puisqu’il a été retrouvé stationné sur le parking d’une grande surface à Chadrac, avec plusieurs hommes à proximité.Les trois policiers ont reconnu le jeune homme qu’ils soupçonnaient d’être le conducteur. Mais dans le groupe du mis en cause, chacune de ses connaissances a tenu un discours différent. Le jeune homme de 23 ans identifié par les policiers a été immédiatement placé en garde à vue, puis en détention provisoire pour refus d’obtempérer, mais aussi pour conduite sous stupéfiants et sans permis en récidive.Hier, lors de son jugement, son avocat a plaidé la relaxe, car le jeune homme, après avoir indiqué n’être jamais monté dans la voiture, a reconnu en « avoir été passager. C’est celui qui a loué la voiture qui ne veut pas assumer », s’est-il défendu auprès du président du tribunal.Pour le substitut du procureur : « il ne faut pas qu’il prenne les forces de l’ordre et les magistrats pour dupes alors qu’il a une attitude particulièrement désinvolte et dangereuse à l’égard de la société. » Le ministère public a tenu compte des 7 mentions au casier judiciaire du prévenu avant de requérir une peine de 18 mois de prison, dont 6 de sursis probatoire avec l’interdiction de passer le permis de conduire durant 12 mois. Le tribunal a suivi ces réquisitions à la lettre à l’encontre d’Arafa Loukili qui a été maintenu en détention. 

Céline Demars