Législatives en Haute-Loire : "Je ne passerai aucune alliance avec le RN si je suis élu", déclare Jean-Pierre Vigier
C’est à la maison de santé de Craponne-sur-Arzon que le candidat à sa réélection Jean-Pierre Vigier, arrivé en tête au premier tour des législatives devant Suzanne Fourets (RN), a choisi de mener campagne.
La maison de santé de Craponne-sur-Arzon : un lieu qui se veut symbolique de l’engagement du député sortant et de la priorité qu’il entend toujours donner à la santé.La maison de santé de Craponne-sur-Arzon est en effet la première à avoir vu le jour en Haute-Loire, et pour cela, Jean-Pierre Vigier n’a pas ménagé sa peine, comme le rappelaient deux des chevilles ouvrières du site, le docteur Serge Piroux et Laurent Mirmand, l’actuel maire de la commune. Ces derniers évoquaient le rôle de « facilitateur » qu’avait joué le député dans le dossier. Une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Nord Velay Forez a été créée depuis.La maison de santé compte aujourd’hui deux médecins généralistes, des infirmiers, une podologue, une ergothérapeute, une diététicienne, une sophrologue, un dentiste et une psychologue. Le bâtiment abrite aussi l’AIST 43 et la médecine du travail agricole. « On est quatre médecins au total, mais plusieurs sont proches de la retraite, il en faudrait deux de plus, d’autant qu’on touche le bassin de vie d’Ambert », remarquait le docteur Piroux.
« Avec le recul des années, sans la maison de santé, il y aurait moins de professionnels à Craponne-sur-Arzon et on ne ferait pas référence en matière d’offre de soins globale ».
« La problématique des déserts médicaux est un sujet essentiel. On voit bien que les professionnels de santé souffrent et on doit les soutenir, à commencer par les hôpitaux du Puy, Brioude et Craponne, selon le candidat Les Républicains. Il faut revaloriser les salaires de tous ceux qui sont le maillon d’un service de santé de proximité en milieu rural - infirmières, mais aussi aides à domicile… Conserver des services de santé est quelque chose de déterminant dans l’attractivité d’un territoire, pour conserver et installer des populations », soulignait encore Jean-Pierre Vigier, avant d’ajouter que la création de la maison de santé de Craponne avait été « exemplaire, parce que tout le monde a travaillé main dans la main ».Plus globalement, il estimait que les maisons de santé sont une des solutions à la désertification médicale ; il en va de même pour la création du Groupement d’intérêt public (Gip) porté par la Région souhaitant salarier des médecins sur Saugues et Pradelles.Dans quel état d’esprit Jean-Pierre Vigier aborde-t-il ce second tour, après 38,69 % récoltés au premier tour, lui permettant de devancer la candidate du Rassemblement national Suzanne Fourets (32,07 %), et le retrait annoncé par André Chapaveire du Nouveau Front populaire ? « Le mot d’ordre est la mobilisation générale. On souhaite le rassemblement le plus large possible autour de ma candidature et celle de Corinne Bringer, ma suppléante. C’est une candidature de terrain, de proximité : on vit sur cette circonscription, on connaît ses problématiques et on apporte des solutions concrètes. »Et Jean-Pierre Vigier de conclure : « Je suis un élu de la droite républicaine, je ne passerai aucune alliance avec le Rassemblement national, si je suis élu dimanche. »
Nathalie Courtial