Crainte, espoirs, dépit : ces émotions et sentiments que les électeurs de Randan glissent dans l'urne avec leur bulletin

Dans les locaux de l'école de Randan (deuxième circonscription), en cette fin de dimanche après-midi, les électeurs arrivent au compte-gouttes. C'est en fin de matinée et en début d'après-midi qu'ils ont été les plus nombreux. Mais les chiffres de la participation semblent à la hauteur de la semaine précédente, pour le premier tour des élections législatives.

Retrouvez ici tous nos articles et notre direct sur les élections législatives

La séquence politique qui s'achève avec ce scrutin a suscité un fort intérêt des Français. En glissant leur bulletin dans l'urne, les électeurs n'étaient pas dénués d'émotions ou de sentiments. 

Géraldine et Cédric arrivent ensemble dans le bureau de vote. Géraldine est venue avec "l'espoir que les choses aillent mieux, surtout pour les travailleurs." Car pour cette mère de deux enfants, la situation est "compliquée". Son compagnon est moins optimiste. Les bulletins proposés aujourd'hui aux électeurs, selon lui, relevaient du choix "entre la peste et le choléra".

"On va éviter la cata si possible. De toute manière, les politiciens, c'est tous les mêmes."

Pour Manon, c'est l'espoir qui domine. Mais celui-ci présente deux visages : que la candidate pour qui elle vote soit élue et qu'un "certain parti" ne passe pas.

Frédéric a voté sans émotion. Par devoir. "On a le droit de voter. C'est la seule chose qu'on a le droit, alors...", avance-t-il. Il a toujours été fidèle à un parti. Et c'est pour ce parti qu'il a encore voté aujourd'hui, ayant en tête la problématique du pouvoir d'achat.

Au premier tour des élections législatives, le 30 juin dernier, les 1.101 électeurs de Randan ont placé la candidate du Rassemblement national en tête, avec 49,15 %, loin devant la candidate du Nouveau Front Populaire, Christine Pires-Beaune (25,56 %).

Jean-Baptiste Ledys