Le souvenir toujours présent à La Rapine
Saint-Jean-d'Heurs. Le souvenir toujours présent à la stèle de la Rapine . Un hommage de l’Amicale d’Auvergne du génie et des transmissions s’est tenu samedi 29 juin devant la stèle de La Rapine, en souvenir des événements survenus durant la Seconde Guerre mondiale dans la ferme située à l’arrière (*).
Le Général de division (2 e section) Jean-Paul Varenne-Paquet, ancien chef de corps du 8 e régiment de Transmissions et président honoraire de la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH) 63, a rappelé dans son discours les moments de Résistance qui se sont déroulés à la ferme de La Rapine entre 1940 et 1943, haut-lieu stratégique des transmissions durant la dernière guerre mondiale.
(*) Etaient présents le Général Dubois du génie 2 e section ; le Colonel Darbelet, président de l’Amicale d’Auvergne du génie et transmissions ; le Lieutenant-Colonel Christophe, adjoint-délégué militaire du Puy-de-Dôme ; le Capitaine Denis du 28 e RT d’Issoire ; le Commandant Biguenet de la compagnie de gendarmerie de Thiers ; la présidente de Dore-Allier Elisabeth Brussat ; le maire Bernard Frasiak ; la conseillère départementale Célia Bernard, les sapeurs-pompiers de Lezoux et de nombreux porte-drapeaux.à la ferme de la Rapine
entre 1940 et 1943. Après la signature de l’Armistice de juin 1940, le gouvernement du Maréchal Pétain s’installe à Vichy avec l’état-major de l’armée. Cette nouvelle situation nécessite de réorganiser le système de liaisons radioélectriques, pour permettre au gouvernement et à l’armée de communiquer avec les divisions militaires. Les services radioélectriques de sécurité du territoire en poste à la tour Eiffel se replient au domaine de La Rapine à partir du 10 juillet 1940 avec une cinquantaine de techniciens qui mettent en place des liaisons indispensables à l’action du commandement entre l’état-major des armées et les divisions militaires ainsi que l’écoute de l’armée allemande.
Les activités officielles masquent des activités menées en parallèle au profit de la Résistance. Au printemps 1942, la première ligne aérienne pirate est testée entre La Rapine et Lezoux. La situation se complique en novembre 1942 avec l’invasion de la zone non occupée. Une grande partie du matériel est dissimulée, mais les nombreux opérateurs clandestins sont vulnérables et font courir un risque aux transmetteurs de La Rapine.
Le 8 juillet 1943, la Gestapo investit la ferme et arrête le Commandant Leschi, le Capitaine Lacoste, l’Adjudant-Chef Langlet, l’Adjudant Laboureau, le Sergent-Major Demaniez et Mr Manne. Ils sont internés, interrogés et torturés à Clermont-Ferrand, avant d’être déportés à Buchenwald et Dora. Le Commandant Leschi reviendra avec quelques compagnons, mais la liste des martyrs de La Rapine est longue.