Une micro-crèche Les Lapinous en projet dans le centre-ville de Tulle
De l’ancienne banque CIC quai de Chammard, il reste encore des bureaux, l’emplacement des distributeurs automatiques de billets, la trappe permettant aux convoyeurs de fonds de déposer l’argent dans la salle des coffres.. Mais bientôt, tout cela aura disparu. À la place de l’agence bancaire fermée depuis trois ans, va s’installer la micro-crèche Les Lapinous. On vous explique le projet.
Un projet porté par une jeune TullisteCette micro-crèche est le bébé d’Anaïs Maraval. À 28 ans, la jeune femme qui voulait devenir son propre employeur, a choisi de créer une structure d’accueil d’enfants entre dix semaines et 3 ans. « J’ai toujours été fascinée par la petite enfance, voir comment les enfants évoluent et comment les accompagner », explique celle qui prépare actuellement un CAP de la petite enfance.
Répondre à un besoin local en garde d’enfantsAvant de lancer son projet, la jeune Tulliste a mené, en mai 2023, une étude de besoin : « Les parents galèrent à trouver un moyen de garde à Tulle, résume Anaïs Maraval. Je me suis renseignée en mairie et en 2023, 80 enfants étaient en attente de nounous, de place dans une Mam… J’ai donc décidé de me lancer. » Anaïs Maraval s’est donc rapprochée de la franchise Tétine et doudou et a créé sa société la SAS lapinous en janvier dernier.Les enfants pourront bénéficier une petite cour intérieure.
Un local qui nécessite des travauxAnaïs Maraval s’est lancée en 2023 à la recherche d’un local. Pas si simple. « J’ai visité une trentaine de locaux mais je cherchais un local de 150 m2 au minimum… Finalement, c’est en discutant avec un des copropriétaires de l’immeuble au-dessus et qui est propriétaire de l’ancien local de la banque, que j’ai trouvé. » La jeune femme a donc signé un bail de location-vente de 3 ans, en janvier dernier. « C’est un local d’environ 180 m2 qui est fermé depuis trois ans et qui a connu quelques infiltrations d’eau. Il faut donc faire des travaux et tout remettre aux normes pour accueillir les enfants », ajoute-t-elle. En tout, la Tulliste a investi 200.000 euros.
Une grande salle d’activités, deux dortoirs…Dans l’ancienne banque, tout va être repensé. L’accès se fera par le quai Chammard via un sas d’entrée sécurisé, puis une grande salle d’activités. « On va casser des cloisons pour faire une grande salle avec des jeux, des sièges, de la place pour bouger, pour accueillir des spectacles… » liste la gérante de la micro-crèche. Au fond, une salle de détente pour le personnel, deux dortoirs, une buanderie, une salle de change vitrée qui donnera sur la salle d’activités… Et, petit plus important, une petite cour intérieure qui sera aménagée par un paysagiste et un petit préau sera réalisé pour être en extérieur tout en étant protégé.La micro crèche Les Lapinous sera située dans l'ancienne banque CIC quai Chammard
La micro-crèche disposera de douze places et deux autres en urgenceEn tout, l’équipement aura douze places, auxquels pourront s’ajouter deux autres places en urgence. « J’ai déposé auprès de la PMI une demande d’agrément pour 12 places. Cet agrément sera validé quand les travaux seront finis », indique-t-elle. La micro-crèche pourra en plus offrir deux places supplémentaires. « Ponctuellement, nous pourrons atteindre 14 places mais c’est très encadré. Ce sera par exemple pour un parent qui a besoin d’une heure ou deux pour passer un entretien d’embauche, répondre à un rendez-vous… »
Trois salariés seront recrutésAnaïs Maraval sera la gérante de la micro-crèche Les Lapinous. Elle fonctionnera avec trois salariés : « l’idéal serait deux auxiliaires de puériculture et un CAP petite enfance », confie la gérante qui a déjà reçu des candidatures. « J’attends de savoir quand aura lieu l’ouverture pour déclencher les entretiens. »
Déjà 26 pré-inscriptionsDepuis que l’annonce de la création de la micro-crèche a été faite sur les réseaux, Anaïs Maraval croule sous les demandes. « 26 familles se sont pré-inscrites sur internet. Je les rencontrerai ensuite et je ferai les plannings en fonction de la nature des contrats souhaités », précise-t-elle.
Une ouverture espérée pour fin 2024Actuellement, Anaïs Maraval cherche encore des artisans pour effectuer les travaux qu’elle espère voir commencer à la rentrée de septembre. « Le permis de construire a été délivré en mai, je pense qu’il y a deux mois de travaux. J’aimerais que la micro-crèche puisse ouvrir en décembre, espère la gérante. On pourrait faire l’adaptation des enfants avant les vacances de Noël et commencer tous ensemble en janvier. »
Estelle Bardelot