L'ado agressé sur un parking du Puy-de-Dôme : la soirée en boîte avait mal terminé
Le trou noir après la soirée en boîte. La victime ne se souvient de rien, sauf du visage de son agresseur. La nuit des faits, le 1er novembre dernier, le premier, âgé de 16 ans, passe la soirée dans une discothèque d’Aubière. En fin de soirée, il sort accompagner une copine et là, il se fait agresser. Il reçoit notamment des coups à l’arcade et à la lèvre. Il tombe, inconscient, sur le parking de la boîte de nuit. Lorsqu’il revient à lui, il n’a plus son téléphone portable, ni sa chaîne de cou. Sa sœur vient le chercher et l’amène au CHU se faire recoudre. Il se verra prescrire un certificat de 5 jours d’ITT (incapacité totale de travail).
"Elle était énervée car je l’avais quittée"Quelques jours plus tard, la mère de la victime retrouve la trace du téléphone sur une petite annonce sur LeBoncoin. Dans le même temps, l’adolescent reconnaît son agresseur sur les photos prises durant la soirée des faits, sur le site Internet de la discothèque. Le suspect, connu sur le fichier des antécédents judiciaires de la police, est identifié par les fonctionnaires, qui vont aller l’interpeller. Mais le prévenu nie tout en bloc depuis le début de la procédure. Et encore à l’audience : "J’ai passé la soirée tranquillement avec de la famille. Je comprends même pas pourquoi je suis là aujourd’hui. Je l’ai vu dans la boîte, il était bourré, perdu, il cherchait son téléphone. Je sais pas pourquoi il dit ça." "Rien ne prouve que le dossier que la victime était alcoolisée ce soir-là. Il a eu un trauma crânien, au départ les choses étaient floues. Dans un deuxième temps, il a eu la trouille. Puis, il l’a formellement identifié", oppose Françoise Chadefaux au parquet.
La victime et le prévenu se connaissaient-ils avant la soirée?? "Je l’ai jamais vu, la première fois, c’était dans la boîte", assure le Puydômois. Pourtant, ils fréquentent le même établissement scolaire.
Un témoin, compagne du prévenu, avait également affirmé qu’il avait bien "frappé ce jeune". "Pourquoi elle a dit ça??", s’étonne le président Stéphane Descorsiers. "Elle était énervée car je l’avais quittée. On s’est remis ensemble depuis."
En défense, Me Clémence Marcelot plaide une relaxe. "Ce jeune homme a subi une agression. Pour autant, rien ne prouve que ce soit le prévenu."
Son client est toutefois condamné à quatre mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
Julien Moreau