Au Clermont Foot, le regard de Yohann Magnin : "Il y a un gros potentiel"
Avant de reprendre, il a fallu digérer, on suppose, la saison passée, ponctuée d’une descente en Ligue 2 ?
Il a fallu. Franchement, ces vacances ont été celles où j’ai le plus éprouvé le besoin de couper avec le foot. J’ai essayé d’occulter la saison passée parce qu’elle a vraiment été éprouvante pour tout le monde. Et d’autant plus pour moi qui suis attaché à ce club, qui suis là depuis longtemps. Le foot, je n’en ai pas regardé, je n’en ai pas fait. Mais je me suis bien préparé de mon côté. Et là, le football commençait à me manquer donc je pense que c’est bon signe.
Le Clermont Foot veut rebondir en se servant de son aura acquise en Ligue 1
Une reprise bienvenue, alors ?
La reprise, c’est du plaisir. On fait un magnifique métier, on ne va pas à l’usine non plus donc forcément, je suis super-content de rattaquer. Dès la première séance, on a senti qu’il y avait une grosse envie de créer des choses, il y a beaucoup de jeunes joueurs qui doivent prouver des choses, des plus anciens aussi, qui sont dans des phases de carrière où ils ne sont pas en retraite non plus. Ça va être beaucoup orienté sur le terrain, sur le jeu, peut-être même un peu plus que l’année dernière où on était, en préparation, un peu plus dans du hors-terrain. Donc c’est une nouvelle méthode de travail et à nous de l’emmagasiner. Mais il y a un gros potentiel.
"On a un nouvel encadrement, un nouvel environnement, c’est un nouveau Clermont Foot en fait, pour moi aussi"
Malgré cet attachement au club que vous évoquez, y a-t-il eu, lors de cette intersaison, des envies ou des sollicitations, pour un autre projet ?
C’est la vie d’un footballeur. Mais pour l’instant, je suis là, je me concentre sur moi, sur le club, sur la préparation de la saison. C’est un moment important pour le club. On sait que lorsqu’il y a une descente, ça peut bien repartir derrière comme ça peut mal se passer. On a eu l’exemple l’an dernier avec certains clubs. Donc moi je me concentre sur le fait de bien se préparer. On a un nouvel encadrement, un nouvel environnement, c’est un nouveau Clermont Foot en fait, pour moi aussi.
Pas cette Ligue 2 que vous connaissez bien…
Oui. C’est un championnat où il faut être humble, un championnat qui est très exigeant, un marathon aussi parce que toutes les équipes peuvent gagner contre toutes les équipes, il n’y a aucun match facile. On l’a bien vu, l’année où on monte, bien des matchs qu’on a perdus, c’était contre les plus petites équipes.
« Je me prépare toujours pour “tout arracher”, gagner collectivement et individuellement »La vôtre a été recomposée mais il reste des cadres comme vous ou Johan Gastien. Avez-vous été responsabilisés par Sébastien Bichard sur l’encadrement des jeunes nouveaux ?
Je pense que ça va se faire naturellement. On a l’expérience de la Ligue 1, on est peu dans le groupe à y avoir joué. On a l’expérience du club aussi, de ce qu’il s’y est passé. Même si je n’ai que 27 ans, je fais figure d’ancien. Forcément ceux qui sont comme moi, on va avoir un rôle important mais un rôle qu’on avait l’an dernier déjà aussi. Peut-être plus sur cette préparation puisqu’il y a beaucoup de jeunes joueurs.
Vous êtes-vous fixé des objectifs personnels pour cette saison ?
Je me prépare toujours pour « tout arracher », pour gagner, gagner collectivement, gagner individuellement. C’est mon côté compétiteur. Donc forcément, je n’arrive pas la fleur au fusil. Donc forcément, j’ai des objectifs. Mais je les garde pour moi.
Propos recueillis par Jean-Philippe Béal