Avions à moitié vide, voyages professionnels et destinations exotiques : l'Agglo d'Aurillac fait le point sur la ligne aérienne
En conseil communautaire, lundi 15 juillet, les élus de la Communauté d'agglomération du Bassin d'Aurillac ont évoqué la ligne Aurillac-Paris, largement subventionnée par la collectivité.
La ligne aérienne Aurillac-Paris reste fragile et ne parvient pas à remonter au niveau de l’été 2023. Largement financée par l’État et les collectivités locales (Département, Caba, Région et CCI), elle revendiquait un taux de fréquentation à 54 %.
Cette année, « on est 10 points en dessous », reconnaît Pierre Mathonier, qui préfère noter une « dynamique positive » pour terminer 2024 autour des « 60 % de taux de remplissage ».
La Chambre régionale des comptes avait demandé à la Caba de préciser le profil des passagers. Alors que cette ligne d’aménagement du territoire transporte environ 30.000 personnes par an, 230 clients ont été interrogés sur les quatre premiers mois de cette année. Il en ressort que les deux tiers voyagent seuls et 54,8 % pour motif professionnel.
Martinique, Bastia...Près de 40 % des passagers résident sur le territoire de l’agglomération, 56 % habitent le Cantal et 31,7 % à Paris. Un passager sur cinq a pris l’avion plus de dix fois sur l’année et un sur quatre n’a voyagé qu’une fois.
Côté destination, 12 % termineront leur voyage sur des aéroports lointains : la Martinique, pour 26 % d'entre eux, Bastia, Birmingham, la Bolivie, Bruxelles, Mexico, Milan ou Montréal...
Enfin, 35,7 % des clients déclarent qu’ils n’auraient pas fait ce trajet vers Paris sans cette ligne, alors que 34 % auraient pris le train, et 27,4 % la voiture.
Pierre Chambaud