[En images] : Dans le nord de l'Allier, un terrain dédié au jeu de rôle grandeur nature

C’est la grande bataille du week-end, celle qui va permettre aux différentes factions de conquérir des reliques et ainsi gagner des bonus. C’est surtout un moment durant lequel aucun joueur ne risque de perdre son personnage. Chacun se transforme en soldat et va au contact avec hargne, et la banane.

Il est un peu plus de 17 heures, samedi 6 juillet, sur le terrain de LARP Nation (live action role-playing), à Meaulne-Vitray, et on a devant soi de grands mômes qui, depuis la veille, se mettent en scène dans un jeu de rôle grandeur nature (GN).

Opus général d'Akenlor : le front de guerre

On est à Akenlor, un continent imaginaire en guerre permanente. Ce monde médiéval-fantastique oppose plusieurs factions. "On est déjà à l’Opus 15 de l’association ImaLARP, en quatre ans. Ce jeu-là se tient six fois par an ici", précise Jason Defacque, un des deux membres de LARP Nation.

Depuis quatre ans, lui et Thomas Pellerin, eux-mêmes rôlistes GN, accueillent des associations pour des jeux allant de 24 à 48 heures. Cela vient de toute la France et au-delà. "Il y a des Allemands et des Belges aussi", précise Thomas Pellerin.

"Une bulle d'air" au milieu des tracas

Comme Steven, venu de Wallonie. Sur l’opus 15, il fait partie de l’organisation. Mais c’est un joueur pur et dur qui voit dans le GN "une bulle d’air" : 

Le temps d’un week-end, on s’évade. Les soucis restent à l’extérieur du camp et je deviens quelqu’un de différent, un chevalier, un mage ou un pégu ! C’est magique, sans jugement. C’est une pièce de théâtre dans lequel on est le héros de l’histoire.

Cinq factions, cinq camps, cinq cultures

Dans Akenlor, cinq factions s’affrontent : le Royaume de Dérémis (les humains), les Peaux vertes (les orques et gobelins), les Azéhil (les elfes), l’Empire éternel (morts vivants, vampires…), les Nordiens (habitants du Nord). Ces derniers ont été piégés par les orques, qui ont terrassé leurs âmes. Ce n’était pas prévu dans le scénario des organisateurs !

Chaque faction a son camp sur le terrain de huit hectares de LARP Nation. Cela a représenté 167 personnes, le week-end dernier, y compris les PNJ (personnages non joueurs) à qui on donne des rôles différents tout le long du jeu.

"Chaque nation a sa propre culture, son propre design, sa propre religion, ses pratiques", détaille Jason Defacque. Les factions sont dotées de magie également. Et les sorts, plus ou moins puissants, sont répétés avec précision.

Un terrain dédié au jeu de rôle grandeur nature

Les joueurs ont leur propre matériel, du gambison à l’armure en passant par le maquillage, pour donner vie à leur personnage. Mais LARP Nation possède aussi un magasin PNJ (personnage non joueur) avec un stock de costumes et accessoires. "On les chouchoute, comme c’est une ressource rare, comme les organisateurs", commente Thomas Pellerin. LARPNation dispose d’une auberge pour restaurer les joueurs, d’hébergements ou encore d’un atelier-boutique (larpnation.fr)

Texte : Seher TurkmenPhotos : Florian Salesse