Solange Berlier expose ses peintures à la Maison de Mandrin à Brioude

Les murs de la Maison de Mandrin accueillent une nouvelle artiste. Après le sculpteur et peintre expressionniste Gilles Barp, la galerie d’art municipale de la ville de Brioude met en lumière Solange Berlier. Son exposition "Les traverses" s’est installée dans les lieux depuis mardi 9 juillet et jusqu’au vendredi 9 août.

"On aurait déjà aimé la recevoir l’année dernière, mais ça n’avait pas pu se faire à cause de nos calendriers respectifs, regrettait l’adjoint au maire Cyrille Sarrias, à l’occasion du vernissage. On est donc très satisfaits de pouvoir enfin voir ses magnifiques tableaux à Brioude."

Accueillir Solange Berlier intéressait fortement la municipalité pour deux raisons. D’abord, dans l’optique de "promouvoir les artistes de la région" puisqu’elle habite à L’Horme, à côté de Saint-Étienne. Quelques tableaux de l’exposition font d’ailleurs référence au département de la Loire, comme cette peinture du mont Pilat. "À ne pas confondre avec la dune du Pilat", précise-t-elle, avec le sourire.

Solange Berlier signe ses peintures sous le nom d'artiste "Lanjou", donné par sa mère.Mais surtout, selon Cyrille Sarrias, c’est la démarche artistique de Solange Berlier qui a fini par convaincre le comité de sélection.

Ce qui nous a plu, c’est qu’elle est autodidacte. Ça signifie qu’elle n’est pas enfermée dans un cadre, comme certains artistes ayant fait une école.

Cette description représente effectivement très bien le processus artistique de Solange Berlier, qui admet sans soucis "ne pas savoir dessiner". "Devant une toile, je ne sais jamais à quoi m’attendre, raconte l’artiste ligérienne. Je peins sans modèle, me laissant porter par mes sentiments et les couleurs à ma disposition. Par exemple, si je me sens bien, je vais prendre du bleu ou du blanc. En fait, c’est une balade, un peu comme la vie. Voilà pourquoi cette exposition s’appelle Les traverses."

Munie d’un couteau, Solange met en valeur des arbres, des villes, des bateaux, des nuages et autres décors aperçus au cours de ses nombreux voyages, de la côte française atlantique au Pérou, en passant par le Bénin. Ce pays tient particulièrement à cœur à l’artiste qui s’occupe depuis plusieurs années de deux jeunes Béninois. "En réalité, ils ne sont plus si jeunes que ça", rigole Solange Berlier, avec un peu de nostalgie. Elle promet ainsi que la totalité de l’argent récolté par les ventes au cours de cette exposition leur sera reversée.Une trentaine de peintures tapissent les murs de la Maison de Mandrin.

Timothé Soulié