Nicolas Bonnet, nouveau député du Puy-de-Dôme, a vécu une rentrée agitée à l'Assemblée nationale

Élu nouveau député de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme, l'écologiste Nicolas Bonnet vient donc de découvrir l'Assemblée nationale. Il raconte une rentrée parisienne plutôt mouvementée.

Nicolas Bonnet (les Écologistes, Nouveau front populaire) vient d'être élu député de la 3e circonscription du Puy-de-Dôme pour la première fois. La semaine dernière, il a donc pris ses marques à Paris et à l'Assemblée nationale.

"D'un point de vue administratif et organisationnel, tout s'est plutôt bien passé, raconte l'élu de Clermont-Ferrand. Même si je réalise qu'il y a beaucoup de choses à régler, notamment en ce qui concerne mes collaborateurs. Entre l'installation dans mon bureau et la découverte de nombreux règlements, cela fait beaucoup de questions à appréhender en peu de temps. Cela peut paraître assommant. Mais je commence à émerger doucement."

C'est encore plus complexe quand il évoque l'aspect politique de cette rentrée parlementaire : "Il n'y a toujours pas de nouveau gouvernement qui découle de cette élection législative, souligne Nicolas Bonnet. Mais il n'y a rien de rédhibitoire. Cela ne me choque pas que l'on prenne notre temps. À la limite, je suis plus dérangé par les fuites qui sortent des différentes réunions : cela perturbe les discussions et crée plus de problèmes que de solutions. Les responsables politiques sont sommés d'être pour ou contre une proposition de candidat à Matignon. Et cela oblige à faire des raccourcis autour de noms jetés en pâture. Cela limite les possibilités d'échanger calmement et de manière constructive."

Le nouveau député sait que la France manque de culture en matière de coalition. Et la période n'arrange rien : "C'est l'été, les Jeux olympiques commencent, donc cela rajoute du flou au flou. Nous devrions mettre cette période estivale à profit pour nous laisser un peu de temps afin de redémarrer fort en septembre."

En attendant, il vient de vivre une première semaine inédite à l'Assemblée nationale autour de la composition du bureau de l'hémicycle : "Nous avons pu voir des alliances assez inattendues. Je pense notamment à celle entre RN et Renaissance pour éviter une présidence écologiste à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à laquelle je siège. Tout est un peu chamboulé. Cela a d'ailleurs permis au Nouveau Front populaire d'être majoritaire au bureau de l'Assemblée nationale. C'est surprenant."La rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale. Photo Richard Brunel

Nicolas Bonnet travaille actuellement à son organisation : il va continuer d'habiter à Clermont-Ferrand et devrait assurer une présence locale les lundis et les vendredis. Il annonce qu'il devrait avoir deux collaborateurs sur la circonscription et un à Paris. Il cherche d'ailleurs une permanence où s'installer. Comme la loi l'impose, il démissionne également de ses mandats exécutifs locaux. Il demeurera conseiller municipal à la mairie de Clermont-Ferrand et conseiller métropolitain à Clermont Auvergne Métropole.

Fabrice Mina