Un journaliste amoureux des courses
Ludovic Conio a grandi dans une ambiance familiale où le cheval est omniprésent. Ses références sous la toise auraient pu être une opportunité pour devenir jockey. Son solide appétit – « je suis du genre entrée, plat, dessert » – lui renvoyait trop de contraintes. Alors, il a fait un peu de management avant de revenir à ses premières amours, le cheval et le monde hippique.
« On est là aussi pour présenter, faire vivre »Journaliste donc, et depuis de longues années à Paris-Turf. « Provence », insiste-t-il. Comme s’il était besoin ! Son accent fait plus chanter les garrigues que les corons. « À Paris-Turf, on ne se contente pas d’énoncer des pronostics. On est là aussi pour présenter, faire vivre, le milieu hippique. Je fais donc le tour des centres d’entraînements, des haras afin de rencontrer les propriétaires, les entraîneurs et bien sûr voir courir les chevaux en dehors des courses officielles. »
Ludovic en profite pour faire des vidéos, des reportages qu’il partage avec les nombreux abonnés et followers de Paris Turf. « J’étaie ainsi mes impressions, mes confirmations sur tel ou tel cheval. Cela donne ainsi de la crédibilité à mes conseils ensuite sur les paris. Les propriétaires apprécient que l’on présente leur écurie. »
Attention, cela ne s’est pas fait d’un claquement de cravache. Ludovic a patiemment construit son réseau. « Je suis d’un naturel discret et respectueux, et je pense que sur les champs de courses, on apprécie ma façon de faire. D’ailleurs, je partage de bons moments avec les professionnels. Des moments, où ne parlons pas spécialement de chevaux. » Un autre avantage, Ludovic est de la même tranche d’âge que la génération de jockeys qui concourt aujourd’hui.
À travers ses reportages, son visage est reconnu par les parieurs. Est-il tombé parfois sur des grincheux insatisfaits ? « Franchement jamais, et pourtant on n’a jamais tout bon. La vérité d’une ligne d’arrivée tient à d’infimes paramètres. D’autant que nous mettons sous presse à 48 heures. Une météo mouillée ou un moment de pression imprévu sur le cheval peuvent changer la donne. Nous sommes sur du vivant. »
« Un petit moment en suspens, une petite montée d’adrénaline, c’est bon à vivre déjà »La spécialité de Ludovic, c’est le plat au galop. Moins l’obstacle et encore moins le trot. Parieur lui-même ? « Je peux mettre une pièce ici ou là. Mon message, il faut que cela reste un jeu. Sauf jackpot, on ne devient pas millionnaire avec les paris. Un petit moment en suspens, une petite montée d’adrénaline, c’est bon à vivre déjà. »
L’hippodrome de Vichy, il en pense quoi ? « Un mot sur la ville d’abord. J’y suis venu en vacances en famille l’an passé. Jolie, verte, vivante, superbe parenthèse. » L’hippodrome ? « Des pistes magnifiques, un accueil formidable, un niveau de course remarquable. De plus en plus une référence dans le milieu. »
Aujourd’hui
Rendez-vous. Réunion de galop, à partir de 16 h 30. Entrée gratuite pour les moins de 18 ans. Adultes : 5 €. Étudiants : 3 €. Infos et réservations : 04.70.30.15.50 et coursesvichy.fr