La compétition et les progrès de l'aviation célébrés à l'aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne
Juste à côté de l'aéroclub clermontois, une dizaine de stands autour de l'aviation ont pris place : simulation de vols, visite des avions des pilotes, foodtrucks... Au centre, un camion bleu à l'effigie de Michelin a été transformé en podium. Il va accueillir les vainqueurs de deux compétitions, celle du Tour Aérien des Jeunes Pilotes et de la Michelin Cup Challenge Revival.
Tour aérien des Jeunes pilotesDepuis deux semaines, 45 jeunes participent à ce tour de France de pilotage. Ils sont partis de Belfort, pour arriver à Clermont-Ferrand. Ils viennent de tout le pays, et ont enchaîné épreuves et journées portes ouvertes dans une dizaine d'aéroclubs français. Le tour n'a pas été seulement une compétition, pour le président de la FFA, la fédération française d'aviation, Kevin Dupuch, "c'est aussi le moyen de faire connaître la fédération et l'aviation, grâce aux jeunes ambassadeurs, et peut-être donner envie à d'autres de nous rejoindre."
Le prix de "la meilleure mania", c'est le jeune pilote Enzo Frasca, de l'aéroclub des métiers de l'aérien C. G. Jousse, qui l'a obtenu. Heureux de ce prix, il se dit "très content de la fin de cette aventure, même si on aurait envie de rester encore des semaines !" Enzo ne peut qu'être heureux de cette dernière journée de compétition, car il remporte aussi le prix du "Meilleur rallye ANR" en duo avec Quentin Vignot, de l'aéroclub des Navigants.
En jaune, les membres de la FFA. En bleu, à gauche, la Corse Natacha Culliere, à droite, Tanguy Guais, les deux meilleurs ambassadeurs du tour.
Le troisième prix "Les meilleurs ambassadeurs" récompense les pilotes Natacha Cullière, de l'aéroclub de Figari, et Tanguy Guais, de l'aéroclub de Toulouse. Natacha, honorée de faire partie des six femmes de ce tour. "J'ai participé à cette compétition avant tout pour partager ma passion avec d'autres, et donner envie à des jeunes de nous rejoindre. Je ne pensais pas gagner de prix, mais je suis très contente !", s'exclame-t-elle. La pilote se rappelle des moments forts de cette compétition : "Je me souviens encore lorsque l'on a pu enfiler notre combinaison bleue, au tout début du tour, on était tous tellement impatients."
Certaines de leurs épreuves ont été reprises pour le challenge de la Michelin Cup Revival.
Les gagnants de la Michelin Cup RevivalDepuis 2019, Michelin Aircraft Tyre, le service aviation de l'entreprise, s'est allié à la FFA, Fédération Française d'Aéronautique, à l'application Kristal.aero et à VINCI Airports. Ils ont modernisé un ancien challenge Michelin, pour le réadapter aux progrès technologiques de l'aviation, via une application mobile. Pour Gilles Wallet, créateur de l'application Kristal.aero, l'objectif est de "créer une compétition qui casse les codes, tout en produisant des épreuves communes accessibles sur n'importe quels terrains, à n'importe quels moments."
En 1908, Michelin a créé une compétition où les pilotes doivent rejoindre le sommet du puy de Dôme en six heures, en partant de la région parisienne. Pour cette réédition 2024, les pilotes doivent réaliser six épreuves en moins d'une heure. La particularité ? Les obstacles sont virtuels ! La totalité du parcours était modélisé via l'application mobile Kristal.aero avec l'aide de la FFA. Pendant la journée portes ouvertes, une cérémonie a récompensé les meilleurs pilotes et aéroclubs, sur plusieurs points, le pilotage, la sécurité et la transition écologique.
Pour cette première édition, c'est un peu plus de 140 pilotes, répartis dans une soixantaine d'aéroclubs, qui ont participé. Le premier prix, celui pour "la meilleure performance de pilotage en aviation générale" a été décerné à Philippe Lepetit de l'Aéroclub égletonnais. Pilote depuis plus de 40 ans, il a eu "un vrai plaisir à réaliser ces épreuves". Le second prix s'inscrit dans la démarche de décarbonation du groupe Michelin Aviation, c'est le prix de "la meilleure performance de pilotage en avion électrique". En France, il y a une quarantaine d'avions 100 % électrique. Ils ont une autonomie d'environ une heure et servent majoritairement à l'apprentissage. Alicia Teillot, directrice de communication du groupe Michelin Aviation, explique : "Notre mission est de rendre le vol plus responsable", la France est l'un des premiers pays à investir dans les avions électriques.
Cette fois, c'est une femme qui est appelée sur le podium, Françoise Lugan de l'aéroclub de Royan. Comparés aux avions thermiques, les électriques ont moins d'autonomie et vont planer beaucoup plus facilement, ce qui peut être une difficulté dans les épreuves de l'aviation générale. "Par chance, l'équipe de Kristal.aero a beaucoup travaillé pour adapter les épreuves aux avions électriques. Pour la prochaine édition, ce sera encore plus agréable pour les pilotes", s'est réjouie la lauréate.
Le dernier prix, "Le meilleur aéroclub" a été décerné à l'association de Vichy. La récompense s'est basée sur plusieurs critères autour de la sécurité et la transition écologique du club.Tous les trois ont reçu un trophée en bronze en forme d'aviateur.
Zoé Blateyron