Mort à 96 ans, son nom est associé à l’un des épisodes historiques de la Seconde Guerre mondiale en Haute-Loire

André Félix Bernard, dit « Dédé », est mort samedi 27 juillet à 96 ans. Son nom est associé à l’un des épisodes historiques de la Seconde Guerre mondiale en Haute-Loire. Le 22 décembre 1943, un groupe de maquisards subtilisait aux Allemands un camion garé dans l’enceinte du fer à cheval (jardin Henri-Vinay), qui contenait la statue du général Lafayette. Cette dernière avait été déboulonnée par l’occupant et était destinée à être fondue pour réaliser des armes.

Deux ans durant, Félix Bernard, le père d’André Félix Bernard, a caché l’imposant monument, au péril de sa vie, de celle de sa femme et de leurs six enfants. La statue de 5 mètres de longueur et de 2,5 mètres de largeur, avait d’abord été dissimulée dans la bergerie, puis dans l’écurie, sous un tas de fumier de mouton.

Un autre « fait d’armes » est à mettre à l’actif des Bernard. En juin 1944, à la demande de son père, André Félix avait emmené des maquisards rescapés des événements de Rossignol, de Montagnac jusqu’à la Loire, pour traverser le fleuve à gué au meilleur endroit. Malheureusement, arrivé à Peyrard, les résistants étaient tombés dans un guet-apens…

Montagnac, le village qui a caché deux ans durant la statue Lafayette

Après la guerre, André Félix et son épouse Marie-Thérèse sont partis à Clermont-Ferrand. Il a travaillé dans la manufacture de pneumatiques Michelin, une entreprise pour laquelle il avait un attachement et une admiration très forts. Jeune homme fort vaillant, il travaillait parallèlement aux carrières de Volvic.

Avec leur fils, André, la famille est revenu au Puy-en-Velay où André Félix a été embauché chez Chaussende Pneus (alors boulevard de la République). Il y finira sa carrière.

L’Éveil de la Haute-Loire adresse ses sincères condoléances à l’ensemble de la famille Bernard.

Cédric Dedieu