Sur les bassins de la Vienne et de la Creuse, des risques liés aux barrages souvent méconnus

Avec vingt-cinq centrales EDF, les bassins de la Vienne et de la Creuse sont particulièrement sensibles aux dangers des installations hydrauliques.

Quatre hydroguides interviennent cet été sur les lacs d’Éguzon (Indre), de Vassivière, le Taurion, la Maulde, la Creuse ou la Vienne. « Les zones dangereuses sont celles où les touristes ne sont pas forcément au courant des risques. C’est notamment le cas dans la basse Maulde, où l’accès à l’aval des barrages est assez accessible, surtout en canoë ou en float-tube pour les pêcheurs », explique l’un de ces jeunes chargés de partager des conseils de vigilance.

Pour les promeneurs, les baigneurs ou pêcheurs, les risques sont de se retrouver isolés au milieu d’un cours d’eau, d’être emportés par le courant ou de glisser sur les berges. « On est vigilants également sur le Thaurion, à Châtelus-le-Marcheix (Creuse), où des jeunes s’amusent à sauter du pont, ce qui est interdit par un arrêté préfectoral et surtout dangereux, puisqu’il y a des vestiges d’un ancien pont juste en dessous. »

Qu’en est-il des dangers sur lac de Vassivière ? « Comme c’est une étendue d’eau assez importante, il y a beaucoup moins de risques, notent les hydroguides. La prise d’eau (à côté de la plage d’Auphelle, N.D.L.R.) peut présenter un éventuel danger mais elle est bien balisée avec les bouées présentes tout autour. »

Le principal danger tient à la méconnaissance des risques, insistent-ils. « On voit des touristes étrangers qui ne connaissent absolument pas la région et qui ignorent l’existence des barrages. Pour ces personnes, les risques n’existent que quand il y a de l’orage ou des fortes pluies. »

Guillaume Bellavoine