L’étude des plantes écourtée par l’orage
CROCQ. L'étude des plantes écourtée par l'orage. Le temps était à l’orage ce samedi après-midi, mais cela allait encore bien au début de la conférence, présentée en salle par Thierry Thévenin, spécialiste de botanique, invité de l’espace culturel. L’homme a d’abord rappelé à la vingtaine de participants son histoire qui l’a amené à s’intéresser aux vertus des plantes sauvages qui, bien utilisées, peuvent soulager les souffrances du corps.
Un chemin de vie vers l’herboristerieThierry Thévenin en a fait l’expérience, il y a fort longtemps, dans l’Atlas marocain où un problème de santé au milieu de nulle part a été réglé par les onctions et tisanes produites sur place, à base de plantes, par les habitants qui l’ont accueilli. Il a alors trouvé son chemin de vie qui l’a amené en Creuse et à se passionner d’herboristerie, chose incompatible avec l’économie industrielle du médicament.
Quelques plantes cueillies en bordure de route, jusqu’au pied de l’escalier de la mairie où se tenait la conférence, ont servi d’exemples pour illustrer les propos : en commençant par la reine-des-prés jusqu’à la spirée, des plantes indigènes à celles venues d’ailleurs et qui colonisent le territoire, beaucoup de bonnes choses dans les fleurs, les feuilles, les tiges ou les racines. Mais tout n’est pas bon, selon les plantes : ce n’est pas sans risque quand on ne connaît pas, quand on ne sait pas comment les utiliser. Il y a les remèdes et les poisons.
En tisane, décoction, onction, ou tout simplement en ingérant directement, les vertus se déclinent selon les doses qui s’adaptent à chacun. Au bout d’une petite heure, le groupe est allé sur le terrain, au moulin de chanvre de Jacques Longchambon, au bord de la Tarde.
Le temps d’une étude de la plantation de chanvre, l’orage est arrivé. À l’abri dans le moulin, les discussions se sont poursuivies sans pouvoir étudier la flore locale mais avec un passionné, le temps n’est jamais perdu, il y a toujours un sujet de débat intéressant.