L'association Un petit bagage d’amour accompagne les futures mamans en situation précaire

Malgré le manque de locaux, l’association Un petit bagage d’amour est présente dans le Puy-de-Dôme, depuis 2023, pour aider les futures mamans en situation précaire.

Un petit bagage d’amour, c’est la promesse formulée par l’association du même nom aux femmes enceintes du département qui auraient besoin d’un soutien matériel, avant l’arrivée de leur enfant. L’association existe depuis 2016 au niveau national et a vu le jour à l’échelle locale en mai 2022.

Faute de trouver des locaux adéquats, son activité n’a pu démarrer qu’à l’hiver 2023. Au début, les stocks étaient répartis dans les voitures et les logements des bénévoles. « Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas vraiment de locaux, puisque nous sommes situés dans le garage que me prêtent les voisins de mes parents, où les stocks de vêtements prennent l’humidité », se désole Widad Trraf, la présidente de l’antenne du Puy-de-Dôme. En attendant d’obtenir de l’aide des collectivités territoriales, la sandwicherie Coébou, dans le centre de Clermont-Ferrand, fait office de dépôt de dons, lorsque les treize bénévoles ne sont pas disponibles pour les réceptionner.

Les dons permettent de constituer un bagage composé de vêtements de zéro à six mois, de lait et de biberons, ainsi que de produits d’hygiène « Les mamans peuvent faire une demande par le biais de leur assistante sociale, ce qui nous assure qu’elles sont vraiment nécessiteuses », explique Widad Trraf. L’association travaille directement avec les maternités et les centres d’accueil. Depuis début 2024, soixante bagages ont été distribués sur tout le Puy-de-Dôme, mais aussi à Vichy, par le biais de la maternité où Widad Trraf est sage-femme. Elle ne se voyait pas « ne pas venir en aide là-bas, sachant qu’il y a beaucoup de précarité ».

C’est par ailleurs sur le terrain que l’histoire de l’association a commencé, puisque sa créatrice Samra Seddik est également sage-femme. Une prise de conscience des besoins des mamans les plus précaires a permis de les accompagner au mieux dans cette étape de vie. 

Marie-Camille Chauvet