Pet sitter : ce nouveau job à la mode, dans le Puy-de-Dôme aussi
Dérivé de « baby sitter », le nom pet sitter désigne une personne qui garde un animal domestique. Dans le Puy-de-Dôme, elles sont de plus en plus nombreuses à proposer ce service. C’est le cas de Nina, 21 ans, étudiante en droit à Clermont-Ferrand.
"J’avais besoin d’argent et de compagnie."Ce sont des proches qui lui ont parlé de ce job, elle qui avait "besoin d’argent et de compagnie". C’est surtout à Clermont-Ferrand et à Beaumont qu’elle trouve ses clients, qui n’hésitent pas à la rappeler en cas de besoin, ce qui "lui fait toujours plaisir". Nina explique que la plupart des clients sont "des couples qui partent en vacances, ou des personnes âgées.". Elle poursuit en indiquant surtout venir pour nourrir les chats, ou promener des chiens deux fois par jour. Ce sont sur des sites internet comme Animaute ou Leboncoin que Nina propose ses services, pour dix euros par jour de garde. L’étudiante précise avoir réalisé moins d’une dizaine de gardes en un an.
Un moyen de combler un manqueDe son côté, Carolane préfère accueillir les chiens chez elle, lorsque leurs maîtres sont en vacances. L’étudiante de 23 ans, tout juste diplômée en histoire de l’art, habite en colocation à Clermont-Ferrand. Carolane s’est inspirée de sa colocataire qui était pet sitteuse. Cette jeune femme originaire de Nevers ressentait le manque de son chien, resté chez son père. Depuis juin, elle propose ses services sur des plateformes, pour "dix euros par jour en moyenne" précise-t-elle. Elle a déjà réalisé deux gardes, avec des chiens, qui lui "apportent de la compagnie" et l’"obligent à sortir et rencontrer d’autres propriétaires".
Une responsabilité non négligeable
Carolane n’oublie pas de préciser que, même si ce job cela est "accessible", il "demande beaucoup d’attention et du ménage, surtout quand l’un des chiens éventre une poubelle pendant la nuit !". Sarah, elle, a souhaité passer la formation l’Acaced, Attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d’espèces domestiques. À 23 ans, l’Issoirienne est "passionnée par les animaux depuis très jeune" et "aimerait en faire son métier à plein temps". Le pet sitting est donc une première approche pour cette commerçante qui a déjà réalisé une vingtaine de gardes en se faisant connaître sur les réseaux sociaux, et grâce au bouche à oreille. Ce sont les chiens et les chats qu’elle préfère. Sarah préfère garder ses pensionnaireschez l’habitant.
"Je trouve que l'attestation est primordiale"Anaïs, âgée de 33 ans et mère de quatre enfants, a elle aussi passé l’Acaced, qu’elle juge "primordiale". Habitant Bansat, elle reçoit facilement chiens et chats dans sa maison qui a avec jardin, même si elle possède aussi un chien, un lapin, trois chats, deux chèvres et des poules ! Afin de s’assurer de la bonne cohabitation entre tous, elle effectue toujours une "première rencontre" explique-t-elle. Elle ne peine pas à trouver dans la région, et si elle pouvait, elle "les garderait tous" ironise-t-elle.
Une hausse des abandons l'été
En France, la Société Protectrices des Animaux (SPA) a recensé 16.498 animaux de compagnie abandonnés entre le 1er mai et le 31 août 2023. Et sur cette même année, 44.844 animaux ont été pris en charge. Dans le Puy-de-Dôme, des refuges comme l’APA 63 de Gerzat encadrent les processus d’abandons légaux. Un nouveau numéro, le 3677, a été lancé le 24 juin par le Conseil national de la protection animale. Gratuit, il peut être composé en cas de doute sur une potentielle maltraitance envers un animal. Le Conseil rappelle de composer le 17 en cas d’urgence.
3677. Numéro d'urgence animaux battus. 7 jours sur 7, du lundi au vendredi, de 9h à 19h ; le samedi, de 10h à 19h ; le dimanche et les jours fériés, de 10h à 17h.
Anna Pimpaud