Paris 2024 : le BMX race est-il le sport le plus dangereux des Jeux olympiques d'été ?
Qui se souvient de Connor Fields ? L’Américain "sans doute le seul athlète à avoir gagné aux Jeux et failli mourir aux suivants", comme il le dit lui-même. Sacré champion olympique à Rio en 2016, il fait une chute terrible, le 20 juillet 2021, à Tokyo, et frôlé la mort.
Le public se régaleLe BMX race offre un spectacle extraordinaire d’une intensité rare. De la vitesse (entre 50 à 60 km/h), des bosses, des virages, des coups de coudes, de la bagarre, de l’adrénaline… Tous les ingrédients sont là. Le public se régale.
Deux études sur les blessures des athlètesMais derrière ce show, la réalité est plus contrastée. Deux études publiées dans le British Journal of sport medicine, réalisées après les Jeux de Rio et de Tokyo, qualifient le BMX comme "le sport le plus dangereux des JO d’été". À Rio 38 % des concurrents ont souffert de blessures plus ou moins graves pendant la quinzaine. Ce chiffre atteint encore 27 % aux Jeux de Tokyo.
Romain Mathieu et Sylvain André en sont bien conscients, même s’ils n’aiment pas en parler. Le dernier a chuté, lui aussi, à Tokyo dans le sillage de Connor Fields. Le casque intégral est le seul équipement de sécurité obligatoire en compétition. Les coureurs portent pour la plupart une simple combinaison de lycra. L’Américain montrait la sienne, déchirée et découpée par les secouristes, à des journalistes du New York Time, deux mois après Tokyo.
"Sur toutes les lignes, j'ai failli mourir au moins une fois"À Paris, la Française Axelle Etienne a donné des sueurs froides au public lors de la deuxième manche avec une chute dont elle se relève. Elle finira septième au classement général. "Si on regarde bien les tours, sur toutes les lignes, j’ai failli mourir au moins une fois. Mais je me suis battue", a lancé l’athlète à la fin de l’épreuve.
Emilie Auffret