Tourisme en berne depuis l'interdiction de baignade au lac d'Aydat

Quelques touristes bronzent au soleil, sur la plage d’Aydat, alors que la baignade est toujours interdite ce jeudi  8 août. La plupart profite du calme, anormal pour la saison estivale, sur la plage principale, pour lire ou somnoler.

Une tonne à lisier se déverse en bord de route : baignade interdite au lac d'Aydat

Aucun baigneur n’est visible à l’horizon, et l’équipe de maître-nageur supervisée par Judith Maniez veille à ce que ça ne se produise pas : « Dans un moment comme ça, notre rôle est d’aller patrouiller en jet-ski dans les endroits du lac où il n’y a pas d’affiche indiquant l’interdiction, et d’informer les gens des risques pour la santé que représente la baignade. » Dans l’eau, seuls les catamarans, les optimistes, les kayaks et les pédalos naviguent. « Les activités instables, comme le e-foil ou le paddle, sont interdites, parce qu’elles présentent un risque de contact avec l’eau », précise Judith Maniez.

Du côté des touristes, la déception est grande, mais il n’est pas question pour autant de braver l’interdiction. Elysia et Frédéric, venu de Nantes pour la semaine, se désolent : « Ça nous embête, nous étions venus exprès pour se baigner parce qu’on n'était pas au courant, mais on va repartir et visiter Clermont. » Plus haut, au snack du Domaine du Lac, qui surplombe la plage, Anaïs et sa cousine Thaïs, qui travaillent dans l’entreprise familiale, observent une baisse de la fréquentation sur la terrasse depuis quelques jours : « D’habitude, entre 16 heures et 18 heures, on n'a pas le temps de lever la tête, on est tout le temps occupées. » Difficile à croire ce jeudi, alors qu’une dizaine de clients seulement profite du soleil autour d’une glace ou d’une boisson fraîche. À Aydat, toutes les structures touristiques attendent avec impatience le retour à la normale. 

Marie-Camille Chauvet