JO Paris 2024 : Entre Aya Nakamura et vidéos virales, un Clermontois a vécu de l'intérieur le buzz autour de la Garde Nationale

Dans le métro, dans la rue ou avec Aya Nakamura, la Garde Républicaine aura fait partie intégrante de cette folle quinzaine olympique. Le percussionniste clermontois Adrien Reynoird nous raconte de l’intérieur cette aventure à part.

Les vidéos ont fait un véritable buzz sur les réseaux sociaux. Celles de concerts improvisés des musiciens de la Garde Républicaine dans le métro où au pied du Sacré-Choeur. Le « Freed from desire », interprété façon banda avec des gens dansant autour des musiciens, restera comme l’illustration parfaire de ces Jeux olympiques : la joie et la communion. Cette vidéo a rapidement dépassé les 200.000 vues sur les différentes plateformes.

Pourtant, cet orchestre de la Gendarmerie Nationale jouissait d’une image plutôt austère de la part du grand public. L’ensemble renvoyait un côté un peu militaire. Mais le featuring avec Aya Nakamura pendant la cérémonie d’ouverture est venu casser les codes. Les prestations effectuées à l’improviste dans Paris ont terminé le travail. La côte de popularité de la Garde Républicaine est devenue énorme. Adrien Reynoird est percussionniste au sein de la Garde Républicaine depuis deux ans. Le jeune clermontois de 20 ans n’est pas prêt d’oublier ce qu’il a vécu durant cette quinzaine hors du temps. 

« C’est un grand bol d’air frais pour toute l’unité, sourit-il. Ce fut une réelle opportunité de montrer notre travail en créant une vraie proximité avec la public. Cela a mis une grande vague de bonne humeur. Nous nous attendions à pas mal de visibilité. Mais que cela fasse parler autant... Nous avons été capables de montrer une autre facette que cet aspect militaire. Tout en proposant quelque chose de qualité. »

Et quid de la Cérémonie d’ouverture avec Aya Nakamura ? Celui qui évolue également de temps à autres au sein de la banda de l’ASM n’a pas participé au tableau en direct. Adrien Reynoird était mobilisé pour l’accueil des chefs d’État à l’Elysée. En revanche, il a préparé l’enregistrement des chansons diffusées le soir de la cérémonie. Et ce dans le plus grand des secrets, bien évidemment. Un contexte tout à fait particulier pour la Garde Républicaine. « J’ai eu la chance de participer à l’enregistrement qui s’est déroulé trois mois avant la prestation. C’est un projet que l’on avait monté depuis longtemps déjà puisque nous avions été sollicités en septembre 2023. On ne connaissait pas l’artiste que nous allions accompagner. Et on l’a su assez tardivement. En fait, on a compris qu’il s’agissait d’Aya Nakamura lorsque nous avons joué les partitions. On a reconnu les thèmes de ses chansons. À partir de ce moment, il fallait que cela  reste le plus confidentiel possible. »

Instruments par instruments, la Garde Républicaine aura passé deux jours à la Scène musicale pour mettre en boîte les fameux morceaux diffusés lors de la cérémonie d’ouverture. Cela risque d’être difficile pour Adrien et ses compères de revenir au quotidien.  

A Paris, Arnaud Clergue