Les 100 ans des Pastourelles
À la réception à la mairie de Lafeuillade-en-Vézie, Jean-Louis Fresquet, maire, notait que c’était la première fois qu’une Pastourelle était originaire du village, sur les dix issues du Cantal. Pascal Piganiol, second adjoint et père d’Ella, a raconté comment cette candidature et cette élection furent une surprise.
« Elle est faite pour ça », s’exclame Isabelle Cazals, présidente de la Ligue auvergnate et du Massif central : promouvoir la solidarité, le rassemblement et la transmission. Quant à Ella, juriste en entreprise, à l’international, elle vante volontiers « sa » Châtaigneraie natale.
Promouvoir l’AuvergneLes amicales des cantons se sont dissoutes depuis une dizaine d’années. « Les besoins des jeunes générations ne sont pas les mêmes que durant les 100 ans où les Auvergnats se retrouvaient pour de nombreux banquets et fêtes avec des invitations à tour de rôle », explique Claude Vaissière, ancien président de l’amicale de Maurs. La Pastourelle, élue chaque année, est le symbole fort de ce passé mais aussi de la vitalité actuelle puisqu’elle est présente à de multiples rencontres, aussi bien à La Font Sainte qu’à Saint-Flour, Lacalm ou Paris.
Le musée du Veinazès a dédié un espace aux Auvergnats de Paris et cette année, on peut y découvrir tout ce qui concerne la Pastourelle, son histoire, ses habits et sa houlette. Pour cela, Sylvie Brunet, Pastourelle en 1978, a procuré le costume. La Ligue a souhaité marquer le centenaire en plantant un arbre à l’entrée du musée. Naturellement, c’est un châtaignier, « lui si généreux, dira Isabelle Cazals, car il donne son fruit et son bois ». D’autres pastourelles étaient présentes, notamment celles de l’Aveyron et de la Lozère. Celle-ci a raconté son expérience de danse folklorique, sous la pluie, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. D’ailleurs, la Ligue fêtera en 2025 les 100 ans de la bourrée de Paris.