Il tue son voisin puis se donne la mort : ce que l'on sait du drame dans cette commune de Haute-Loire

Deux hommes, deux retraités voisins, sont morts en début d’après-midi dans ce paisible hameau d’une douzaine d’habitants de Saint-Geneys-près-Saint-Paulien. Les deux hommes décédés par arme à feu se connaissaient très bien. L’un a tué l’autre avant de se donner la mort, avec la même arme.

Un retraité de 72 ans tronçonnait du bois depuis le matin au bord de la petite route communale qui traverse le village, juste en face de la maison de son voisin. Ce dernier a-t-il été excédé par le bruit ? À ce stade, cela reste une simple hypothèse. « Il était environ 14 h 20 ou 14 h 25 quand on a entendu un premier coup de feu. Puis une ou deux minutes après un second », témoigne un jeune couple présent dans le village ce mercredi. L’homme âgé de 78 ans est sorti de sa maison, est allé à la rencontre de son voisin qui coupait du bois et l’a abattu d’un coup de feu. « Il a fait usage d’une arme de poing », confirme la Procureure de la République du Puy-en-Velay Cathy Pajon.

Photo Lionel Ciochetto

« Quand je suis allé voir, je l’ai trouvé étendu par terre à côté de son 4x4, la tête en sang », explique une voisine, en état de choc mercredi soir. Après avoir tué son voisin, le meurtrier est retourné chez lui et s’est donné la mort avec l’arme, assis dans son fauteuil, quelques instants plus tard.

Les sapeurs-pompiers ont été alertés à 14 h 38 très exactement. D’importants moyens ont immédiatement été engagés, avec une équipe du Samu 43. Mais pour les deux septuagénaires, il était déjà trop tard... Un important dispositif de gendarmerie a été déployé. La scène du crime à l’extérieur devant la maison, mais aussi celle à l’intérieur où l’homme s’est donné la mort, ont été gelées. La femme de l’auteur des coups de feu, âgée de 78 ans, a été prise en charge par les pompiers et conduite aux urgences psychiatriques de l’hôpital Sainte-Marie au Puy-en-Velay. L‘épouse de la victime, âgée de 72 ans et leur fils de 36 ans, eux aussi en état de choc après le drame, ont été vus par un médecin mais n’ont pas été hospitalisés.

Photo Lionel Ciochetto

Mercredi soir, c’est tout le petit village de Champvert qui était en état de choc. La stupeur et l’incompréhension dominaient dans ce hameau si tranquille. « C’est totalement incompréhensible car ils s’entendaient très bien ! Il l’emmenait parfois faire ses courses. C’est vrai qu’il était au bois depuis ce matin alors est-ce qu’il en a eu marre ? On ne sait pas. On a entendu un coup de feu. Puis un deuxième après. Il était tellement adorable, tout le monde le connaissait. On ne comprend pas pourquoi il lui a tiré dessus… Je suis atterrée, c’est invraisemblable », témoigne une voisine. « C’est totalement improbable ce qu’il vient de se passer », déclare un autre voisin, médusé.

« Les deux corps seront autopsiés », confirme la Procureure de la République. « À ce stade, c’est beaucoup trop tôt pour comprendre ce qu’il s’est passé. Nous n’avons pas le profil des deux personnes ni les relations qu’ils entretenaient et la cause des coups de feu. Il faut attendre les auditions. Les personnes présentes ne sont pas en état d’être entendues pour l’instant. Cependant, il n’y a aucun élément qui laisse penser à un conflit de voisinage. Il n’y avait pas de mauvaises relations entre les deux protagonistes en l’état des premiers éléments qui nous sont revenus », détaille Cathy Pajon.

Photo Lionel Ciochetto