La 48 e Foire aux paniers tissée de succès
La 48 e Foire aux paniers a eu lieu, dimanche, sous un ciel mi-figue mi-raisin, mais la tradition était bien au rendez-vous ainsi que le public venu nombreux. Guy Dacremont et son équipe de bénévoles de l’association Les Amis de la Montagne bourbonnaise ont relevé les manches pour offrir une organisation au cordeau tout au long de la journée.
Dix-huit vanniers,Le quartier haut du bourg accueillait dix-huit vanniers, professionnels et amateurs, qui ont effectué des démonstrations du travail de l’osier. Sans compter sur les vingt-quatre artisans venus également de la France entière, exposer et expliquer leur savoir-faire ancestral avec passion.
Le travail de la vannerie se décline avec maints matériaux, qu’il soit issu de l’osier, la paille, mais aussi du noisetier et du châtaignier.
Chapeau de feutre noir, Rodrigo Di Lago, artisan vannier, affiche le sourire et transmet sa passion pour son art à tout un chacun s’arrêtant à son stand.
Venu des Ancizes-Comps (63), accompagné de son gendre Franck, Rodrigo, 76 ans, explique avec infiniment de passion voire d’émotion, son travail de vannerie qu’il exerce seul dans son atelier.
Retraité de la scierie, il n’a jamais cessé de travailler le bois. « C’est de la passion, parfois je me lève à 4 heures du matin pour travailler. J’ai appris la vannerie depuis tout petit auprès de mon père qui m’a transmis la technique de la Cesteria ».
Cette technique portugaise est l’une des activités de l’artisanat traditionnel. Elle nécessite du temps et diffère de la vannerie française dans sa finition.
Des lames de gros bois sont chauffées avant d’être travaillées sur une plane, outil où l’artisan se tient assis à même le sol. Ainsi l’acacia, doré et lumineux, fait naître divers objets tels que des paniers, des corbeilles, etc.
Rodrigo travaille aussi le noisetier, le chêne, le hêtre, le saule et le frêne, réalisant entre autres des ustensiles de cuisine, parfois géants, jusqu’au plus étonnant des couteaux tout aussi tranchants qu’un « vrai ».
Foire célèbre« Je viens au Mayet-de-Montagne depuis plus de vingt ans et j’y ai des copains. C’est d’ailleurs une des seules foires aux paniers que je fais », confie-t-il.
Son travail de vannier a fait l’objet d’un livre édité par Les Loisirs Créatifs. Il avoue qu’il ne manquerait pour rien au monde cette foire célèbre au-delà des frontières de l’Allier et ne manque pas de saluer son homologue Georges Basset, 92 ans, le plus ancien exposant, toujours fidèle au rendez-vous de la foire.