Dans le Puy-de-Dôme, il s'en était pris verbalement et physiquement à plusieurs gendarmes
Depuis le box sécurisé du tribunal correctionnel, où il était jugé, ce jeudi, dans le cadre d’un renvoi de comparution immédiate, cet homme de 31 ans admet devoir faire "un gros travail sur [son] comportement". "J’ai entamé un suivi, notamment depuis que je suis en détention, pour essayer de comprendre pourquoi j’agis comme ça, pourquoi je n’arrive pas à contrôler mes excès de colère, pourquoi l’alcool me rend aussi mauvais", explique Jimmy Béal.
Ces "accès de colère" se sont manifestés de façon quasiment incontrôlable, lors de trois épisodes distincts.
Trois procédures finalement regroupées en uneLe premier survient le 29 mai 2023, en milieu d’après-midi, au stade de Palladuc, où les gendarmes sont sollicités par les participants à un concours de pétanque, qui viennent de maîtriser un homme totalement ivre et très virulent.
Durant son transport à la gendarmerie, le trentenaire multipliera insultes, menaces, outrages et violences à l’encontre des militaires. Il ressortira de garde à vue avec une convocation devant le tribunal correctionnel clermontois pour le 30 avril 2024. Mais cette réponse pénale ne va pas l’empêcher de refaire parler de lui, le 18 mars dernier, en début de soirée.
Les gendarmes sont à nouveau amenés à intervenir, cette fois dans un bar de La Monnerie-le-Montel. Un homme – toujours le même – en total état d’ivresse sème le chaos dans l’établissement. Porteur d’un pistolet 6.35 (dont le chargeur est démuni de balles), il s’en est notamment pris au client d’un bar voisin. Re-placement en garde à vue, puis re-convocation devant le tribunal, cette fois pour le 7 avril 2025. Mais ce n’est pas encore fini…
Il brandit une machette face à d'anciens voisinsLe 4 mai dernier, à Saint-Rémy-sur-Durolle, les gendarmes sont en effet sollicités par une famille menacée par un homme en état d’ivresse, qui a exhibé une machette. C’est toujours Jimmy Béal, qui s’en prend ce coup-ci verbalement à d’anciens voisins, pour une obscure histoire de messages qui auraient été adressés à sa femme par l’un des membres de cette famille. Nouvelle interpellation, puis nouveaux outrages, menaces, insultes et violences contre les militaires.
"Il se victimise, ne semble absolument pas avoir pris conscience de la gravité des faits et n'a pas un mot d'excuse pour les victimes".
Celle-ci, avant de conclure à une altération de son discernement au moment des faits, a notamment souligné le rôle joué, lors de la commission des infractions, par un mélange détonnant entre consommation d’alcool, de stupéfiants et de médicaments psychotropes. L’expert avait aussi relevé, tout comme son avocate, Me Naïma Hizzir, le parcours de vie extrêmement carencé du jeune homme.
Christian Lefèvre
(1) Deux ans, dont neuf mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans. Il a été maintenu en détention. C'est la peine qui avait été requise par le ministère public.
(2) Il aurait initialement dû être jugé le 28 juin, mais un délai avait été demandé.