Pourquoi drone et intelligence artificielle sont si précieux dans les champs et dans les labos de Limagrain ?

Inauguré en septembre 2012, le centre de recherche de Chappes est le plus grand site de recherche de Limagrain. Ses équipes de Chappes utilisent entre autres des outils digitaux pour le phénotypage des plantes (descriptif de ses caractéristiques physiques). Il s’agit de collecte d’informations sur les variétés, leurs traits agronomiques, leur adaptabilité, etc. À elles seules, par exemple, les équipes maïs collectent dix millions de données par an. Le rendement comme la qualité du grain peuvent être analysés grâce à des moissonneuses-batteuses adaptées et équipées de capteurs pour vérifier l’humidité, la teneur en protéines…

L’intelligence artificielle est aussi utilisée. Grâce à elle par exemple, les équipes peuvent compter le nombre d’épis de blé sur une microparcelle. L’IA permet une plus grande précision, une exhaustivité, de diminuer les coûts ou encore de mesurer des traits qui ne sont pas visibles à l’œil nu.

Le drone est particulièrement utile dans cette mission de génotypage. Non destructif, il permet d’aller plus dans le détail dans les images, de compter les plantes, estimer la densité, observer la floraison, la hauteur des plantes… Le drone va aussi collecter les données nécessaires pour faire des modélisations 3D, donc permettre de mesurer les plantes ou encore déterminer quelle plante a fleuri ou pas.

Ces données permettent de connaître la précocité de la plante. Les équipes sont aussi capables d’observer la tolérance des variétés aux maladies, en mesurant les symptômes pour avoir une notation de la plante de « sensible à tolérante ».

Outre le drone, d’autres voies sont disponibles, tels que les satellites, mais dont la résolution est moins précise ; le robot, qui passe sous les plantes ; le téléphone, qui a l’avantage de la flexibilité. Des outils aussi complémentaires qu’indispensables pour en savoir toujours plus sur le monde végétal.

Gaëlle Chazal