Malgré l'incertitude politique, tout est prêt pour la rentrée scolaire dans le Puy-de-Dôme
"La rentrée, on la prépare depuis six mois. Donc elle est prête, avec ou sans ministre !" Le flottement politique national n’inquiète pas outre mesure la principale du collège La Charme, à Clermont-Ferrand. À l’image de ses collègues chefs d’établissement, Emmanuèle Hugot se concentrait, hier, sur les derniers préparatifs de l’année qui commence."Nous sommes habitués à travailler sur nos rentrées scolaires sans disposer de toutes les informations, que ce soit au niveau des ressources humaines ou de l’organisation générale", assure Richard Commeau, secrétaire académique du syndicat des personnels de direction (SNPDEN-Unsa).
"Donc nous serons là lundi pour accueillir les élèves, quel que soit le tumulte environnant."
Alors que la rentrée se présente comme une plongée dans l’inconnu, les chefs d’établissement affichent même une forme de sérénité. "Ce calme politique nous va bien pour travailler, à court terme, parce qu’il n’y a personne pour nous fixer des nouvelles priorités tous les quatre matins", relève Richard Commeau.Pourtant, la situation est inédite. Les personnels de l’Education nationale ne connaissent ni le nom de leur futur ministre, ni la politique qui sera mise en œuvre.
Des dossiers en suspens"C’est une rentrée étrange", concède Fabien Claveau, co-secrétaire académique du SNES-FSU, le syndicat le plus représentatif des enseignants du second degré. « Il y a des dossiers qui avancent, d’autres qui sont en suspens. Sur l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale, la formation initiale des enseignants et leur rémunération, rien n’est réglé et on perd du temps. »
S’ils ne sont pas inquiets pour leur rentrée, les chefs d’établissement voudraient eux aussi que "cette situation se clarifie le plus vite possible".
"On a du mal à avoir une vision globale de notre année. Est-ce que les mesures du choc des savoirs vont être maintenues ? Les groupes de besoin seront-ils étendus aux classes de 4e et de 3e ? Nous avons besoin de réponses rapidement, dans la mesure où la rentrée 2025 se préparera dès le mois d’octobre."
Isabelle Vachias