Tour de Grande-Bretagne : Julian Alaphilippe lance la "fusée" Paul Magnier, vainqueur au sprint de la 1re étape
Julian Alaphilippe a joué le rôle de la rampe de lancement pour la "fusée" Paul Magnier, ce mardi lors de la première étape du Tour de Grande-Bretagne. Le puncheur français de la Soudal-Quick-Step a mis sur orbite son jeune coéquipier (20 ans) en lançant le sprint final de loin.
Alaf' a placé Magnier en bonne position, après le dernier virage, avant de se relever aux 300 mètres et de finir l'étape à une anecdotique 59e place.
Bien lancé, Magnier a ensuite dominé aisément le sprint massif qui s'est déroulé sur une petite route pavée dans le centre-ville de Kelso (Écosse) et ainsi pu prendre le premier maillot de leader, au terme d'une étape vallonnée longue de 182 kilomètres.
Magnier reçoit les félicitations d'Evenepoel— Soudal Quick-Step Pro Cycling Team (@soudalquickstep) September 3, 2024
Remco Evenepoel, qui effectue sa rentrée sur l'épreuve britannique se déroulant sur 6 étapes (3-8 septembre) après son sacre olympique, a également contribué au succès de son jeune coéquipier, en contrôlant le peloton à un train d'enfer dans les trois derniers kilomètres.
Juste après que Baptiste Veistroffer (Decathlon), dernier attaquant de la journée, ait vu fondre sur lui le train de la Soudal emmené en personne par Remco Evenepoel.
Bien calé dans la roue d'Evenepoel, Julian Alaphilippe a ensuite pris le relais du double champion olympique de Paris pour aider Magnier à se propulser vers la victoire d'étape, la 24e dans l'histoire de l'équipe belge sur ce Tour de Grande-Bretagne.
Alaphilippe a la cote (aussi) en Grande-Bretagne— Soudal Quick-Step Pro Cycling Team (@soudalquickstep) September 3, 2024Le plan mis en place par la Soudal a parfaitement fonctionné sur cette première étape, à partir du moment où ses leaders, Evenepoel et Alaphilippe, n'ont pas réussi à s'échapper, en amont du sprint. L'un et l'autre ont pourtant essayé de fausser compagnie au peloton, dans les petites côtes du final.
Julian Alaphilippe a tenté de créer une cassure à 25 kilomètres de l'arrivée, juste après le sprint intermédiaire de Melrose et il a été le premier à fondre sur le Danois Julius Johansen (Jabgal-Anicolor), dernier rescapé de l'échappée matinale.
Evenepoel a lui aussi échoué à s'extirper du peloton en accélérant peu de temps après la tentative de "Loulou". Seuls l'Américain Joey Rosskopf et le Britannique Jake Stewart ont pu prendre la roue du Belge, mais le trio n'est pas resté longtemps à l'avant de la course, l'équipe Ineos se changeant de la poursuite avec efficacité.
— Le Gruppetto (@LeGruppetto) September 3, 2024
Restait alors pour la Soudal à jouer la carte Paul Magnier, déjà redoutable au sprint en dépit de ses 20 ans. Le récent deuxième de la Bretagne Classic a parfaitement justifié la confiance placée en lui par ses deux leaders en surclassant les Britanniques Ethan Vernon (2e), Robert donaldson (3e) et Tom Pidcock (4e) dans l'emballage.
Désormais leader au général, Magnier s'attend toutefois à rentrer dans le rang dès ce mercredi, au cours d'une deuxième étape au profil trop vallonné (2.178 m de dénivelé positif). Il devrait rendre la pareille à ses leaders, jeudi également (2.201 m D+), avant d'envisager garnir encore son palmarès lors des trois dernières étapes, plus plates.
Raphaël Rochette