Antécédents, "l'horreur" : ce que l'on sait de l'homme suspecté d'avoir tué sa femme et ses enfants en Seine-et-Marne
Un homme a été interpellé par un policier qui se rendait à son travail, samedi 7 septembre, alors qu'il agressait des personnes avec un couteau de Mormant, en Seine-et-Maine.
Un piéton a été blessé au bras et un autre au cou, "tous deux sans conséquences importantes", a précisé à l'AFP le procureur Jean-Michel Bourlès. L'individu, né en 1982, a alors avoué au policier avoir tué sa femme et ses deux enfants. Les meurtres ont eu lieu peu avant l'agression des piétons, selon le magistrat.
Au domicile, les gendarmes ont découvert les trois victimes, la compagne, née en 1988, ainsi que les deux fillettes du couple, âgées de 22 mois et cinq ans, tuées à coups de couteau.
Interrogé par l'AFP, le maire de la ville Pierre-Yves Nicot a indiqué que l'aînée venait de faire sa rentrée en grande section à l'école maternelle de Mormant. Le suspect n'a pas d'antécédents judiciaires mais des "antécédents psychiatriques", selon M. Bourlès. Il a été hospitalisé d'office et n'a pas pu être entendu, a ajouté la même source.
"C'est une famille qui était tranquille""Je suis un maire qui est choqué par l'horreur de l'événement, dans la mesure où il n'y avait pas d'éléments précurseurs", a réagi le maire.
"On est abasourdi évidemment par cette nouvelle, c'est un quartier qui est tranquille, c'est une famille qui était tranquille aussi, en tout cas inconnue des services de gendarmerie, de nos propres services", a ajouté l'élu sans étiquette.
Les faits se sont produits dans un quartier populaire de la ville, dans un immeuble collectif d'habitat social qui regroupe entre six et huit appartements. Entre ces modestes immeubles gris à deux étages, un calme trompeur laisse peu soupçonner le drame qui s'y est joué au coeur de la nuit. Les visages fermés, peu d'habitants s'attardent dans la rue.
Un fourgon d'identification criminelle de la gendarmerie stationne devant l'une des cages d'escalier, l'accès à l'immeuble est barré par des rubalises jaunes. "J'ai entendu crier vers 3-4h du matin", raconte à l'AFP une voisine âgée. Quand vers 7h du matin, "j'ai sorti, mon chien, j'ai vu tous les gendarmes et tout."
Cellule d'accueil médico-psychologiqueAu matin, Ismaïl est réveillé par sa femme, inquiète de la présence d'enquêteurs, et avise le frère du suspect assis sur les marches du perron, effondré. "Je suis allé le voir. Il m'a dit 'mon frère, je ne sais pas ce qui lui est arrivé, il a pété les plombs'", témoigne cet habitant qui connaît la famille de longue date.
La mairie ouvrira dimanche une cellule d'accueil médico-psychologique à partir de 10H00 à la salle des fêtes "pour tous les gens, les voisins qui ressentent le besoin de s'exprimer ou d'échanger avec des professionnels", d'après le maire.
La Section de recherches de Paris a été chargée des investigations, en co-saisine avec la Brigade de recherches de Melun. L'enquête est ouverte pour homicides volontaires et violences volontaires avec arme, a précisé le procureur.
Avec AFP