Série, cinéma, musique, BD, jeu vidéo : on vous dit tout sur les coups de cœur "culture" de la rédaction

Retrouvez les nouveaux coups de coeur "culture" de la rédaction et pourquoi :

Septembre sans attendre. L’histoire du couple qui veut se séparer (mais qui s’interroge) n’est pas nouvelle. Revoyez donc les classiques Cette sacrée vérité (1937) de Leo McCarey et La dame du vendredi (1940) de Howard Hawks, évoqués en clin d’œil dans Septembre sans attendre. Le réalisateur espagnol Jonás Trueba arrive pourtant à innover, grâce à la mise en scène, au ton doux-amer, à l’alternance entre dialogues savoureux et silences émouvants, à la profondeur donnée à un sujet en apparence léger. Ale et Alex vont donc se quitter mais à partir du moment où ils décident d’organiser une fête de séparation, ils vont entraîner le spectateur dans une réflexion sur l’amour, sur le couple, sur le rapport aux autres. Point commun avec les classiques : un duo d’acteurs formidables. Thierry Senzier

Oasis : Definitely Maybe. C’est ce qu’on appelle un bon timing. La réédition des trente ans du premier album d’Oasis (photo Simon Emmett) arrive au moment même où le groupe annonce sa reformation pour 2025. L’occasion rêvée pour réviser ses classiques avec ce disque explosif qui mérite bien sa réputation de chef-d'œuvre. Oasis, c’est avant tout une alchimie précaire et sulfureuse entre deux frères aux relations compliquées. Il y a d’un côté Noel Gallagher, compositeur de toutes les chansons, ou presque, et de l’autre, Liam qui les interprète de sa voix pleine d’arrogance et de vivacité. Tout est dit dès le premier morceau, Rock’n’roll star. Rythmes lourds, riffs simples, paroles reprenant tous les archétypes du rock des trois décennies précédentes... Les lads de Manchester ne sont pas vraiment des innovateurs, mais plutôt des porteurs de flamme. Ce sont eux qui ont éclairé les années 90 avant que les choses ne commencent à se gâter pour eux. On les retrouve... enfin, avec tous leurs tubes (Supersonic, Live forever, etc.). Vivement 2025...  Rémi Bonnet

Grossir le ciel. Première BD adaptée d’un roman de Franck Bouysse, Grossir le ciel vous plonge dans un univers sombre, froid et rural qui vous tiendra en haleine jusqu’à la fin. Une histoire intriguante, qui se déroule en plein hiver, dans ce hameau isolé des Cévennes, où le personnage principal, Gus, va se lier d’amitié avec son voisin, Abel, qui vit dans la ferme voisine. Si leur amitié est sincère, cet Abel semble cacher des secrets, et Gus va petit à petit démêler le fil du passé. Jusqu’au jour où Gus va découvrir des traces de sang menant à la ferme d’Abel... Dans son roman comme dans cette bande dessinée, Franck Bouysse (spécialiste des polars) et le dessinateur Borris parviennent parfaitement à retranscrire cette ruralité des non-dits, de l’isolement qui parfois peut rendre fou. Une vie aussi taiseuse que violente en révélation. Incontestablement, une des meilleures BD de la rentrée. (Grossir le ciel, sortie le 11 septembre, Editions Delcourt, 120 pages, 18,95 €) Franck Jacquet

Astro Bot. Dans la lignée de ce qu’ils ont déjà parfaitement fait avec Astro Playroom, les studios PlayStation viennent de sortir une nouvelle itération de la saga "Astro". Jeu de plateforme aux graphismes léchés, Astro Bot est une véritable pépite. Colorés, fluides et toujours aussi plaisants à arpenter, les différents environnements sont un régal pour la rétine. Ajoutez à cela une direction artistique séduisante et vous obtenez un jeu que tous les détenteurs de PS5 doivent posséder. Côté scénario, le joueur incarne toujours le petit robot Astro qui devra, suite à l’attaque de son vaisseau, retrouver les pièces de son véhicule volant, qui n’est rien d’autre qu’une PlayStation 5, ainsi que ses partenaires éparpillés dans les six "mondes" que propose le jeu. Si les mécaniques sont un peu répétitives, le nouvel Astro Bot reste très agréable et amusant. Nathan Sportiello

Des gens bien. Les gens bien, parfois, font des choses pas bien. Parce qu’ils ont des (gros) problèmes d’argent et parce qu’ils ont un cadavre, fruit d’un malencontreux accident, à disposition, Linda et Tom imaginent une arnaque à l’assurance. Seulement voilà, les choses pas bien, parfois, se retournent contre ceux qui les ont imaginées. La série Des gens bien en est la parfaite illustration. Cette série franco-belge repérée sur Arte TV est un véritable petit bijou. Au début, on se dit "pourquoi pas ?" et très vite, on se laisse emporter. Par le rythme, par l’excellent jeu des acteurs, par l’imbrication des petits détails qui pimentent une histoire qui ne cesse de rebondir. C’est drôle, c’est décalé, c’est par moments touchant. Parfois, on a l’impression que ça se calme et paf, voilà qu’un des éléments de deux épisodes d’avant qu’on avait presque oublié revient en boomerang, relançant l’histoire. Côté personnages, même secondaires, c’est bien simple, on les aime tous. Du cousin Serge (Peter Van Den Begin) qui sort de prison et qu’on ne voudrait surtout pas connaître en vrai au pathétique et triste chef de la police Roger Rabet (Dominique Pinon) en passant par l’expert en assurances poivrot Michel Chamfort (François Damiens), Corinne la soeur bigote de Tom (Gwen Berrou) et le lunaire (et shooté) Pierrot (Ferdinand Niquet), ils sont tous formidables. On attend la saison 2 avec impatience. Nathalie Goursaud