Blanc, rouge, rosé : c'est quoi la Cuvée du Sommet imaginée il y a cinq ans dans le Puy-de-Dôme ?

Avant d’être le salon professionnel que l’on connaît, le Sommet de l’élevage reste une affaire d’hommes, d’amitiés et de convivialité. Alors forcément, c’est dans ces mêmes racines que la Cuvée du Sommet tire ses origines.

Sa naissance remonte à cinq ans. Fabrice Berthon, son commissaire général, Jacques Chazalet, son président, Pierre Desprat, à la tête de la cave Desprat Saint-Verny, et Pierre Goigoux, vigneron indépendant à Châteaugay, ont l’habitude de se retrouver deux fois par an autour d’une même passion : « La convivialité, la bonne bouffe et les bons vins ».

Et voilà qu’au fil de la conversation, tous constatent que « même si les Auvergnats font preuve de beaucoup de fierté par rapport à leur terroir, dans beaucoup de manifestations, fêtes…, cette fierté n’est pas vraiment visible, retrace Pierre Desprat. D’autant qu’aujourd’hui, le monde du vin est un monde un peu en souffrance, avec notamment une consommation en baisse. Il est donc important de se souder les uns avec les autres. »

Fabrice Berthon évoque alors le fait que le Sommet est aussi l’occasion de mettre en avant les produits comme le savoir-faire des Auvergnats. Et surgit vite l’idée de créer une Cuvée du Sommet. Les deux Pierre ne peuvent que dire « Banco, on y va ! ». Avec une difficulté tout de même : choisir les vins qui feront le plus l’unanimité et assurer les volumes chaque année.Les trois couleurs sont représentées (photo Fred Marquet)

En cinq ans, le Sommet est devenu « une vitrine extraordinaire » et un rendez-vous incontournable pour les vins auvergnats. « C’est l’exemple même qui prouve qu’à chaque fois qu’on a la volonté de porter ou laisser entrer ces filières-là, dans nos manifestations, on va plus vite, plus loin et plus fort », martèle Pierre Desprat.

Pour cette cuvée 2024, trois vins (blanc, rosé et rouge) ont été sélectionnés. Du pinot et gamay principalement, les cépages emblématiques des côtes-d’auvergne. Environ 2.000 bouteilles sont réservées pour le Sommet et devenues, au fil des éditions, « un peu collector ».

Ce rosé, ce blanc chardonnay aux notes de salinité et le rouge type L’impromptu seront à découvrir dans les quatre restaurants des races salers, limousine, charolaise et aubrac et vendus dans les caveaux. Promotion du terroir Côté rouge, le vin de 2023 qui a été retenu présente des notes épicées au nez. Il est aussi assez solaire, avec de la couleur comme de la longueur.

Avec sa bière la F'estive, ce brasseur cantalien veut aussi être l'ambassadeur d'une ruralité moderne et innovante

« Sur le rouge, on a des notes de fumé qui viennent du terroir volcanique », conclut Pierre Desprat. Comme le vin, la bière fera également partie de la convivialité cette année encore, avec la bière spéciale Sommet, la F’estive, élaborée par la Brasserie 360 d’Alexandre Vermeersch dans le Cantal.

Gaëlle Chazal