Ligue des nations : l'équipe de France se rassure face à la Belgique
L’équipe de France n’a plus perdu trois matchs de rang depuis juin 2013 (Espagne, Uruguay et Brésil), et ce n’est pas encore cette fois que Didier Deschamps connaîtra un enchaînement aussi sinistre. Le sélectionneur en poste depuis 2012 sortait de deux échecs contre l’Espagne, en demi-finale de l’Euro (1-2) et contre l’Italie, vendredi, à Paris (1-3), en ouverture de cette Ligue des nations.
Cette dernière sortie lui a valu les sifflets du public lyonnais à l’annonce de la composition des Bleus. Comme pour Mattéo Guendouzi et son passé marseillais, Bradley Barcola, pourtant produit de l’OL, ou Kylian Mbappé pour ses récentes sorties médiatiques en tant que capitaine. Des foudres injustifiées, et surtout stupides pour les deux premiers, le “clubisme” ne devant pas, en théorie, concerner la sélection nationale…
Net et sans bavureDeschamps, dont le projet de jeu illisible et frileux amplifie toute panne de résultat, avait encore bouleversé son onze de départ pour impliquer un maximum de joueurs en ce début de saison. Mbappé ménagé, c’est N’Golo Kanté qui arborait le brassard, dans un milieu expérimental formé avec Guendouzi et un petit nouveau, Manu Koné. Ce trio a ramé durant les premiers instants, copieusement dominés par des Diables rouges qui sortaient d’une victoire sur Israël (3-1).
Mais ni Dodi Lukebakio (6e), ni Lois Openda (18e) n’ont trompé Mike Maignan, qui avait fait trembler les murs du Parc des Princes vendredi. Et peu à peu, les Tricolores ont pris confiance, dans le sillage d’un bon Lucas Digne. Son entente sur le flanc gauche avec Randal Kolo Muani a permis à l’attaquant parisien de se mettre en évidence. D’abord sans réussite (11e, 29e), à l’instar de Guendouzi (14e, 23e, 26e). Puis avec bonheur : Koen Casteels renvoyait sur celui qui avait déjà débloqué la situation en 8e de finale de l’Euro (1-0, but de Vertonghen contre son camp), le 1er juillet, un tir croisé d’Ousmane Dembélé (1-0, 29e).
L'Italie en tête du groupe :L’Italie s’est imposée à Budapest contre Israël (2-1) et occupe seule la tête du classement (6 points).
Un chiffre disait beaucoup de cette mainmise française : à la 55e minute, Koné tentait la 14e frappe bleue, contre 2 seulement pour les Belges, englués dans l’entonnoir formé, comme lors du championnat d’Europe, par Dayot Upamecano et William Saliba. Deux minutes plus tard, Dembélé plaçait le 15e tir sous la barre de Casteels, après avoir baladé la moitié de la défense adverse (2-0, 57e).
Sevrés de victoire en match officiel sur leur “meilleur ennemi” depuis 43 ans (neuf ans en incluant les amicaux), les hommes de Domenico Tedesco ont alors eu un début de réaction. Mais les entrées en jeu de Barcola et Mbappé les ont exposés aux contres. Le néo-Madrilène aurait même dû, avec plus de justesse (73e, 78e, 87e), enfoncer le clou pour les Bleus et mettre fin à sa période de disette (2 buts en douze sélections). Les Bleus et Deschamps, eux, auront eu la satisfaction de conclure proprement la leur avant d’affronter Israël, le 10 octobre.
A Décines, Sébastien Devaur
DÉCINES (Groupama Stadium). La France bat la Belgique, 2-0 (mi-temps : 1-0). Arbitre : M. Stieler (All.). 50.000 spectateurs environ.
Buts. France : Kolo Muani (29e), Dembélé (57e).
Avertissements. France : M. Koné (4e), Digne (8e) ; Belgique : Openda (8e), Tielemans (38e).
France. Maignan - Koundé, Saliba, Upamecano, Digne - Kanté (cap) (Y. Fofana, 90e+4), M. Koné, Guendouzi (Griezmann, 79e) - Dembélé (Olise, 80e), M. Thuram (Barcola, 68e), Kolo Muani (Mbappé, 68e). Sél. : D. Deschamps.
Belgique. Casteels - Castagne (Meunier, 83e), Faes, Debast, Theate - A. Onana, Tielemans (Mangala, 60e) - Lukebakio (J. Bakayoko, 60e), De Bruyne (cap), Doku (Duranville, 83e) - Openda (De Ketelaere, 69e). Sél. : D. Tedesco.